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glyficTitre : Les idéaux, les grandes valeurs, et la subsistance du peuple…
Auteur :malurette
Base : Discworld (Annales du Disque-monde)
Personnages : Reg Shoe, la République du Peuple de la Rue de la Mélassière, John Keel
Genre : gen
Gradation : PG / K+
Légalité : à la mémoire de Terry Pratchett, je ne cherche ni à tirer profit ni à manquer de respect.
Thèmes : « valeur intemporelle » + contrainte accessoire « accessoire » pour31_jours (24 mai ’15)
Prompt : le Glorieux 24 Mai où le Peuple de la Rue de la Mélassière s’est érigé en République !
Continuité/Spoil éventuel : Night Watch/Ronde de Nuit
Notes : il semblerait que j’ai vaguement égaré mon édition de la VF, alors tous les termes employés ne seront pas forcément fiables
Nombre de mots : 600
**
- Que voulons-nous ? demande avec insistance le jeune Reg Shoe, plein de grands idéaux.
La Vérité ? Mais personne n’a envie que son voisin sache toute la vérité. Ça serait une atteinte à sa vie privée. Il y a des droits pour ça, quand même ! Il y a des choses comme ça qu’on devrait pouvoir garder dans l’ombre et ne pas avoir à révéler.
La Justice ? Oui bien sûr, mais… ohla, à Ankh-Morpork, tout se marchande. Quel est le prix juste, exactement ? Un œil pour un œil, une dent pour une dent, mais à quel taux d’intérêt, et si le type est déjà borgne, ou s’il porte des dents-sciées, hein ? Et puis pas question de laisser ça aux avocats, on se fait toujours avoir, mais peut-on avoir confiance dans son voisin, aussi, pour savoir ce qui est juste, hum ? Je pensais bien que non.
La Liberté ? Tout à fait ! Sauf si ça veut dire que le voisin peut venir empiéter sur la mienne, parce qu’alors je n’en ai plus. C’est aussi simple que ça. Si l’autre là est libre de faire tout ce qu’il veut, y compris demander des prix exorbitants ou venir jusque dans nos lits égorger nos femmes et nos enfants, alors je dois être libre de l’égorger en retour. Hein ? Comment ça non ? On en revient à la Justice alors !
Personne n’admet qu’on n’aura plus besoin de payer, qu’on vivra tous en harmonie, qu’on produira et consommera ensemble ce dont on a besoin en abondance, sans plus aucun besoin de se disputer. Pas à Ankh-Morpork, voyons, on s’ennuierait si vite. Ça ne tiendrait pas la route.
Quant à l’Amour, oh, n’abordons même pas le sujet. Il y a ma femme, il y a celle du voisin, et il y a les dames à l’affection négotiable, et non, elles ne vont pas renégocier les termes du contrat et la valeur des choses, elles.
Alors bon, si dans le tas, on pouvait juste avoir droit à un œuf dur, ça serait déjà pas mal. Il y a les idéaux et les grandes valeurs, et puis il y a tout simplement la subsistance du peuple…
He bien oui, le Peuple s’attache à des choses matérielles. Les riverains réclament un meilleur système d’égoût, moins de rats, des chaussures solides et la juste rémunération de son artisanat. Il pense aux nourritures terrestres et se demande s’il y aura du steak pour tout le monde. Avant de penser aux symboles, ça serait bien de voir à la simple subsistance de tous, tous les jours… et aussi les luxes de temps en temps ? Des petits plaisirs qui rendent la vie plus facile à supporter, ça aussi c’est indispensable, et indémodable. C’est une réalité dure et solide.
Si l’esprit peut accomplir de grandes choses même au milieu des privations – surtout, parfois, pour compenser ou parce que les zones raisonnables du cerveau ne sont plus alimentées, il oublie toute limitation et laisse le pas à la déraison – il faut quand même un minimum pour le soutenir. Une privation prolongée des nécessités animales primaires, et il n’y a plus d’esprit du tout pour voler où que ce soit. Il faut bien survivre avant de vivre, et donc assurer les besoins de base pour tout le peuple.
Mais puisqu’on en est là, justement, pourquoi pas, juste un tout petit peu plus ? Un œuf dur, oui, ou pourquoi pas juste coque, et avec un toast découpé en gendarmes pour faire des mouillettes ?
Auteur :
maluretteBase : Discworld (Annales du Disque-monde)
Personnages : Reg Shoe, la République du Peuple de la Rue de la Mélassière, John Keel
Genre : gen
Gradation : PG / K+
Légalité : à la mémoire de Terry Pratchett, je ne cherche ni à tirer profit ni à manquer de respect.
Thèmes : « valeur intemporelle » + contrainte accessoire « accessoire » pour
31_jours (24 mai ’15)Prompt : le Glorieux 24 Mai où le Peuple de la Rue de la Mélassière s’est érigé en République !
Continuité/Spoil éventuel : Night Watch/Ronde de Nuit
Notes : il semblerait que j’ai vaguement égaré mon édition de la VF, alors tous les termes employés ne seront pas forcément fiables
Nombre de mots : 600
- Que voulons-nous ? demande avec insistance le jeune Reg Shoe, plein de grands idéaux.
La Vérité ? Mais personne n’a envie que son voisin sache toute la vérité. Ça serait une atteinte à sa vie privée. Il y a des droits pour ça, quand même ! Il y a des choses comme ça qu’on devrait pouvoir garder dans l’ombre et ne pas avoir à révéler.
La Justice ? Oui bien sûr, mais… ohla, à Ankh-Morpork, tout se marchande. Quel est le prix juste, exactement ? Un œil pour un œil, une dent pour une dent, mais à quel taux d’intérêt, et si le type est déjà borgne, ou s’il porte des dents-sciées, hein ? Et puis pas question de laisser ça aux avocats, on se fait toujours avoir, mais peut-on avoir confiance dans son voisin, aussi, pour savoir ce qui est juste, hum ? Je pensais bien que non.
La Liberté ? Tout à fait ! Sauf si ça veut dire que le voisin peut venir empiéter sur la mienne, parce qu’alors je n’en ai plus. C’est aussi simple que ça. Si l’autre là est libre de faire tout ce qu’il veut, y compris demander des prix exorbitants ou venir jusque dans nos lits égorger nos femmes et nos enfants, alors je dois être libre de l’égorger en retour. Hein ? Comment ça non ? On en revient à la Justice alors !
Personne n’admet qu’on n’aura plus besoin de payer, qu’on vivra tous en harmonie, qu’on produira et consommera ensemble ce dont on a besoin en abondance, sans plus aucun besoin de se disputer. Pas à Ankh-Morpork, voyons, on s’ennuierait si vite. Ça ne tiendrait pas la route.
Quant à l’Amour, oh, n’abordons même pas le sujet. Il y a ma femme, il y a celle du voisin, et il y a les dames à l’affection négotiable, et non, elles ne vont pas renégocier les termes du contrat et la valeur des choses, elles.
Alors bon, si dans le tas, on pouvait juste avoir droit à un œuf dur, ça serait déjà pas mal. Il y a les idéaux et les grandes valeurs, et puis il y a tout simplement la subsistance du peuple…
He bien oui, le Peuple s’attache à des choses matérielles. Les riverains réclament un meilleur système d’égoût, moins de rats, des chaussures solides et la juste rémunération de son artisanat. Il pense aux nourritures terrestres et se demande s’il y aura du steak pour tout le monde. Avant de penser aux symboles, ça serait bien de voir à la simple subsistance de tous, tous les jours… et aussi les luxes de temps en temps ? Des petits plaisirs qui rendent la vie plus facile à supporter, ça aussi c’est indispensable, et indémodable. C’est une réalité dure et solide.
Si l’esprit peut accomplir de grandes choses même au milieu des privations – surtout, parfois, pour compenser ou parce que les zones raisonnables du cerveau ne sont plus alimentées, il oublie toute limitation et laisse le pas à la déraison – il faut quand même un minimum pour le soutenir. Une privation prolongée des nécessités animales primaires, et il n’y a plus d’esprit du tout pour voler où que ce soit. Il faut bien survivre avant de vivre, et donc assurer les besoins de base pour tout le peuple.
Mais puisqu’on en est là, justement, pourquoi pas, juste un tout petit peu plus ? Un œuf dur, oui, ou pourquoi pas juste coque, et avec un toast découpé en gendarmes pour faire des mouillettes ?
