[fanfic] The Eagle – Marcus, Cottia, Esca – PG | Premières années

[malurette]

Titre : Premières années
Auteur : malurette
Base : The Eagle of the Ninth (L’aigle de la 9ème Légion)
Personnages/Couples : Esca Mc Cunoval, Marcus Aquila, Cottia
Genre : domestique
Gradation : PG / K+
Disclaimer : propriété de Rosemary Sutcliff, je ne cherche pas à me faire de sous avec.

Thème 10#10, « les saisons » pour 10_choix (table X)
Nombre de mots : 500+

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Les saisons passaient, bonnes et mauvaises. Marcus s’était juré de s’en sortir seul,
sans aide extérieure, ne voulant que celle d’Esca et de Cottia. Leur science du pays, de sa terre et ses coutumes leur sera utile ; il y ajoutait ce qu’il savait lui-même des terres différentes, toute sa bonne volonté et la force de ses membres encore valides – maudite soit sa patte folle. Il ne voulait pas appeler l’oncle Aquila avant trois mauvaises récoltes d’affilée – les dieux les en préservent ! - et quoi qu’il advienne il n’était pas question de s’en remettre à Kaeso et la tante Valaria.

Marcus s’efforçait de ne pas montrer combien les hivers rigoureux de Bretagne le faisaient souffrir. Avant son installation définitive il en avait déjà passés deux claquemuré et alité à la suite de sa stupide blessure qui n’en finissait pas de ne pas vouloir guérir et de ses suites après avoir trop exigé de sa jambe encore malade. Les suivants, il tint à les affronter en face, sur ses deux pieds, et sans se lamenter après le soleil d’Étrurie perdu.
Il tenait en se disant que quand l’été reviendrait, il ferait bien assez doux pour lui et il ne souffrirait pas de la chaleur. Si les températures montaient assez pour avoisiner ce dont il commençait à perdre l’habitude, il conterait à Esca qui trouverait sans doute le soleil brûlant comment on pouvait plus encore cuire sur place là-bas au sud.
Avant cela ils comparèrent les pluies plus ou moins fortes, plus ou moins régulières, qui s’abattaient ici par rapport à leurs régions d’origine respectives. Les brouillards étaient moins fréquents ici que là-bas au nord, mais quand ils revenaient de loin en loin ils ramenaient sûrement les fantômes de leur aventure.
Cottia se mit à les détester : outre l’humidité glaçant aux os, elle détestait l’air pensif que prenaient son mari et son ami en laissant leurs souvenirs dont elle était exclue les submerger.

Mais le retour du printemps chassa l’hiver dans le passé et annonça une nouvelle année. Les temps changeants des saisons qui s’enchaînent faisaient fructifier cette terre et leurs premières récoltes croissaient. Elles ne seraient peut-être pas formidables les premiers temps, mais bien suffisantes pour un début. Encouragés, ils envisageaient la suivante avec espoir. Marcus attendit patiemment une année de plus encore, d’être sûr d’avoir apprivoisé cette terre et ses saisons et de s’assurer une récolte de base avec les espèces locales avant de tenter de planter de d’adapter quelques unes importées d’Italie et voir s’il pouvait les acclimater à sa Bretagne d’adoption comme lui-même s’y était adapté. Peut-être en les greffant sur place, en les mélangeant…
Et bientôt peut-être, aussi, le mélange et la greffe de son mariage avec Cottia pourrait commencer à porter des fruits. Oh, ils n’étaient pas pressé sur ce point-là, aucun des trois : il était encore un peu tôt pour ça, ils avaient encore à un peu à se faire dans leur nouvelle vie et à s’assurer de sa stabilité avant d’y apporter à nouveau des changements. Ils prendraient ce qui viendrait quand ça viendrait, sans précipitation. Mais commençait déjà, quelque part au fond d’eux, une certaine attente…