ext_130622 (
ylg.livejournal.com) wrote in
glyfic2010-10-16 10:02 am
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[repost] Saiyuki – Sanzo-ikkou – PG | Tours et détours
Titre : Tours et détours
Auteur :
ylg
Base : Gensōmaden Saiyūki
Personnages : la bande à Sanzō
Genre : ge/humour
Gradation : PG / K+
Disclaimer : cette réinterprétation des personnages et de leur histoire est la propriété de Minekura Kazuya ; je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Thème : « sur la route » pour
6variations
Continuité : tout début de série
Nombre de mots : ~1300
***
« Prêts ?
- Et comment !
- En route ! »
Le voyage commençait bien. Commençait. Mais ça n'était qu'une question de temps avant que tous ne se rappellent qu'un pèlerinage n'est pas une partie de plaisir.
Sanzō voulait aller droit au but, certes, mais à y bien réfléchir, il pouvait arriver quantité de trucs pourtant minimes qui les retarderaient. (Sinon, ça ne serait pas drôle, aurait dit la bodhisattva Kanzeon. Pas à portée d'oreille de Sanzō et ses compagnons toutefois, sinon il aurait refusé net de partir avec eux, sūtra à récupérer ou pas.)
Pour ce qui est du voyage en lui-même, d'un point de vue logistique, il a fallu en premier lieu régler des histoires de places dans la voiture, notamment sur des questions de vent-vitesse et de fumée rabattue à l'arrière. Bizarrement, Gokū qui râlait après Gojyō ne dit plus rien quand il s'agit de Sanzō. Pourtant, en échangeant de place, ils n'ont fait que déplacer le problème.
La musique, ensuite. « Cool, constata Gojyō : l'autoradio fonctionne ? Man, cette Jeep est géniale ! » Mais bien évidemment, le premier geste que fit Sanzō en prenant place à l'avant fut de lui couper le sifflet. Et la première dispute sur les goûts musicaux des uns et des autres éclata…
(« Hakkai, si jamais tu proposes qu'on se mette à chanter en chœur, je te descends.
(- Faudra trouver un autre chauffeur, alors ?)
- Ça ne me serait même pas venu à l'idée. Tu trouves que ça ressemble à une sortie scolaire ?
- Écrase.
(- Nan, il oserait pas.) »)
Suivirent des questions de paniers-repas, les premières engueulades sur le partage de la nourriture, et les premiers coups de gueule de Sanzō pour protester contre le bruit.
« On ne part pas en excursion !
- Ça a l'air de te tenir à cœur, pourtant, cette idée, dis-moi ?
- La ferme. C'est très sérieux, comme affaire.
- Ouais, on va latter Gyūmaō !
- Qui est censé être mort depuis cinq cents ans, quand même.
- Qui a été scellé il y a cinq cents ans et qu'un cinglé tente de ramener à la vie.
- On va latter ce cinglé ! »
Avec un tel point de départ, et une route si longue devant eux, ils pouvaient d'ores et déjà s'attendre à un certain nombre d'emmerdes. Dans le registre prévisible… Des yōkai devenus fous furieux les attaquant – ce qui était plus ou moins prévu depuis le départ. Des yōkai encore à peu près sains d'esprit mais ralliés à Gyūmaō les attaquant – ce qui était prévisible aussi. Des brigands de grand chemin tentant de leur tendre des embuscades – n'en déplaise aux idées de Gojyō sur ce qui n'était plus à la mode, ils existaient encore. À voir la carte, des déserts arides ou des montagnes hostiles. Des fleuves sur lesquels aucun pont n'était indiqué. Et peut-être pire encore ?
Pour l'instant, la Jeep était lancée et roulait bon train. Après la première dispute, s'était déjà écoulée plus d'une heure. Le calme revenait.
Hakkai compta : trente secondes de silence. Une minute. Deux minutes. Plus rien que les roues qui tournaient à toute allure, le paysage qui défilait, jusqu'à quitter entièrement le territoire connu jusque là. Voilà pour le prélude, on entamait le voyage proprement dit. Et trois minutes de silence, c'était déjà trop calme.
Était-ce là que quelqu'un allait gémir « Arrête la voiture, j'me sens pas bien » ? Vu le nombre de fois où Gojyō lui avait reproché sa conduite sportive, et vu l'état de la route –ou même l'absence de route, en fait… C'était un risque possible. Et si ça arrivait, ça transformerait à coup sûr le pèlerinage en véritable calvaire.
Dans le doute, il leva légèrement le pied. Un coup d'œil dans le rétroviseur pour vérifier : à l'arrière tout était calme, à la place du mort aussi. Bon, personne dans leur petite troupe n'était malade en voiture ? On dirait que non. Tant mieux, ç'aurait été bien fatigant à gérer.
Il ré-accéléra et donna un coup de volant brusque. Hakuryū couina. Les passagers secoués laissèrent fuser quelques exclamations de surprise et de protestation.
« Tout va bien derrière ?
- Ouais !
- Nan, fais gaffe à comment tu conduis.
- Ah ha, désolé. »
Sanzō grogna. Gojyō accusa Gokū de prendre trop de place, et vice-versa. Et leur échange d'aménités reprit pour un temps. C'était presque amusant. Au début, en tout cas.
Puis, c'est là que Gokū ouvrit la bouche, l'air franchement misérable.
« J'ai faim, chouina-t-il.
- Quoi ? T'as fini de bouffer il y a même pas une heure !
- J'ai quand même faim !
- Ventre à pattes ! Tu parles d'un estomac, c'est ta tête qui est vide, oui.
- Sanzō, le kappa est méchant avec moi.
- La ferme, tous les deux !
- Allons, allons, ne commencez pas à vous disputer, tous, ou on n'en sortira jamais. »
Au moins, Hakkai était renseigné là-dessus : il y avait effectivement un estomac délicat parmi ses passagers. Mais du genre à devoir nourrir fréquemment, pas qui ait besoin de se vider. Ça serait juste un peu moins usant pour les nerfs, et rien dont il n'ait pas déjà l'habitude, quoi. Il faudrait juste s'arrêter souvent pour des pauses casse-croûte. Rien de surprenant de la part de Gokū.
Ah, à propos de pauses ! Avec toute la bière que s'enfilait Gojyō, faudrait-il également faire régulièrement des pauses vidange ?
On imagine cela d'ici : l'irascible Sanzō retardé dans sa route pestant contre les boulets que la Trinité Bouddhique le forçait à traîner : « Si t'es pas capable de mieux gérer, flotteur de merde, je te fais un deuxième trou ! »
Et de tirer deux ou trois balles à titre d'exemple, avant que Gojyō n'ait le temps de craquer un sous-entendu salace sur les trous. En plus, dans un cas pareil, il échoierait à Hakkai d'expliquer à Sanzō en quoi percer des trous supplémentaires dans Gojyō ne ferait qu'aggraver le problème.
Il retint un soupir : c'était moins difficile d'être instituteur que de gérer ces grands enfants-là, quand même. Mais s'il partait battu d'avance, le pèlerinage ne serait qu'un long calvaire. Allons, un peu d'optimisme !
Hakkai reprit – joyeusement- son énumération mentale de tout ce qu'il faudrait prendre en compte pour leur voyage. Voilà pour les facteurs humains, restait leur moyen de transport. Puisqu'il en était à considérer les problèmes de remplissage et de vidange : et ceux de Hakuryū alors ?
Depuis qu'il le connaissait, le petit dragon n'avait jamais eu besoin d'entretien particulier, sous sa forme de Jeep. Mais aussi, il ne l'avait jamais utilisé que pour des petits trajets. Il ferait beau voir qu'avant la fin de la journée, ils tombent à plat faute de carburant.
« Hum, Sanzō ? Dis-moi, il n'y a pas beaucoup de stations-service sur cette route, n'est-ce pas ?
- J'en sais rien. Je pense que non.
- Aah, c'est bien ce que je craignais. »
Tant pis. Restait à espérer que leur Jeep n'en aurait pas besoin…
Mais que pourrait-il leur arriver d'autre, comme contretemps ? Si l'on décidait d'y réfléchir, la liste deviendrait rapidement kilométrique. Mieux vaudrait ne pas y penser et plutôt espérer que tout se passerait pour le mieux, n'est-ce pas ?
De toute façon, si ennuis il devait y avoir, ils les trouveraient bien assez vite comme ça, sans qu'ils besoin de les attendre.
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Base : Gensōmaden Saiyūki
Personnages : la bande à Sanzō
Genre : ge/humour
Gradation : PG / K+
Disclaimer : cette réinterprétation des personnages et de leur histoire est la propriété de Minekura Kazuya ; je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Thème : « sur la route » pour
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Continuité : tout début de série
Nombre de mots : ~1300
« Prêts ?
- Et comment !
- En route ! »
Le voyage commençait bien. Commençait. Mais ça n'était qu'une question de temps avant que tous ne se rappellent qu'un pèlerinage n'est pas une partie de plaisir.
Sanzō voulait aller droit au but, certes, mais à y bien réfléchir, il pouvait arriver quantité de trucs pourtant minimes qui les retarderaient. (Sinon, ça ne serait pas drôle, aurait dit la bodhisattva Kanzeon. Pas à portée d'oreille de Sanzō et ses compagnons toutefois, sinon il aurait refusé net de partir avec eux, sūtra à récupérer ou pas.)
Pour ce qui est du voyage en lui-même, d'un point de vue logistique, il a fallu en premier lieu régler des histoires de places dans la voiture, notamment sur des questions de vent-vitesse et de fumée rabattue à l'arrière. Bizarrement, Gokū qui râlait après Gojyō ne dit plus rien quand il s'agit de Sanzō. Pourtant, en échangeant de place, ils n'ont fait que déplacer le problème.
La musique, ensuite. « Cool, constata Gojyō : l'autoradio fonctionne ? Man, cette Jeep est géniale ! » Mais bien évidemment, le premier geste que fit Sanzō en prenant place à l'avant fut de lui couper le sifflet. Et la première dispute sur les goûts musicaux des uns et des autres éclata…
(« Hakkai, si jamais tu proposes qu'on se mette à chanter en chœur, je te descends.
(- Faudra trouver un autre chauffeur, alors ?)
- Ça ne me serait même pas venu à l'idée. Tu trouves que ça ressemble à une sortie scolaire ?
- Écrase.
(- Nan, il oserait pas.) »)
Suivirent des questions de paniers-repas, les premières engueulades sur le partage de la nourriture, et les premiers coups de gueule de Sanzō pour protester contre le bruit.
« On ne part pas en excursion !
- Ça a l'air de te tenir à cœur, pourtant, cette idée, dis-moi ?
- La ferme. C'est très sérieux, comme affaire.
- Ouais, on va latter Gyūmaō !
- Qui est censé être mort depuis cinq cents ans, quand même.
- Qui a été scellé il y a cinq cents ans et qu'un cinglé tente de ramener à la vie.
- On va latter ce cinglé ! »
Avec un tel point de départ, et une route si longue devant eux, ils pouvaient d'ores et déjà s'attendre à un certain nombre d'emmerdes. Dans le registre prévisible… Des yōkai devenus fous furieux les attaquant – ce qui était plus ou moins prévu depuis le départ. Des yōkai encore à peu près sains d'esprit mais ralliés à Gyūmaō les attaquant – ce qui était prévisible aussi. Des brigands de grand chemin tentant de leur tendre des embuscades – n'en déplaise aux idées de Gojyō sur ce qui n'était plus à la mode, ils existaient encore. À voir la carte, des déserts arides ou des montagnes hostiles. Des fleuves sur lesquels aucun pont n'était indiqué. Et peut-être pire encore ?
Pour l'instant, la Jeep était lancée et roulait bon train. Après la première dispute, s'était déjà écoulée plus d'une heure. Le calme revenait.
Hakkai compta : trente secondes de silence. Une minute. Deux minutes. Plus rien que les roues qui tournaient à toute allure, le paysage qui défilait, jusqu'à quitter entièrement le territoire connu jusque là. Voilà pour le prélude, on entamait le voyage proprement dit. Et trois minutes de silence, c'était déjà trop calme.
Était-ce là que quelqu'un allait gémir « Arrête la voiture, j'me sens pas bien » ? Vu le nombre de fois où Gojyō lui avait reproché sa conduite sportive, et vu l'état de la route –ou même l'absence de route, en fait… C'était un risque possible. Et si ça arrivait, ça transformerait à coup sûr le pèlerinage en véritable calvaire.
Dans le doute, il leva légèrement le pied. Un coup d'œil dans le rétroviseur pour vérifier : à l'arrière tout était calme, à la place du mort aussi. Bon, personne dans leur petite troupe n'était malade en voiture ? On dirait que non. Tant mieux, ç'aurait été bien fatigant à gérer.
Il ré-accéléra et donna un coup de volant brusque. Hakuryū couina. Les passagers secoués laissèrent fuser quelques exclamations de surprise et de protestation.
« Tout va bien derrière ?
- Ouais !
- Nan, fais gaffe à comment tu conduis.
- Ah ha, désolé. »
Sanzō grogna. Gojyō accusa Gokū de prendre trop de place, et vice-versa. Et leur échange d'aménités reprit pour un temps. C'était presque amusant. Au début, en tout cas.
Puis, c'est là que Gokū ouvrit la bouche, l'air franchement misérable.
« J'ai faim, chouina-t-il.
- Quoi ? T'as fini de bouffer il y a même pas une heure !
- J'ai quand même faim !
- Ventre à pattes ! Tu parles d'un estomac, c'est ta tête qui est vide, oui.
- Sanzō, le kappa est méchant avec moi.
- La ferme, tous les deux !
- Allons, allons, ne commencez pas à vous disputer, tous, ou on n'en sortira jamais. »
Au moins, Hakkai était renseigné là-dessus : il y avait effectivement un estomac délicat parmi ses passagers. Mais du genre à devoir nourrir fréquemment, pas qui ait besoin de se vider. Ça serait juste un peu moins usant pour les nerfs, et rien dont il n'ait pas déjà l'habitude, quoi. Il faudrait juste s'arrêter souvent pour des pauses casse-croûte. Rien de surprenant de la part de Gokū.
Ah, à propos de pauses ! Avec toute la bière que s'enfilait Gojyō, faudrait-il également faire régulièrement des pauses vidange ?
On imagine cela d'ici : l'irascible Sanzō retardé dans sa route pestant contre les boulets que la Trinité Bouddhique le forçait à traîner : « Si t'es pas capable de mieux gérer, flotteur de merde, je te fais un deuxième trou ! »
Et de tirer deux ou trois balles à titre d'exemple, avant que Gojyō n'ait le temps de craquer un sous-entendu salace sur les trous. En plus, dans un cas pareil, il échoierait à Hakkai d'expliquer à Sanzō en quoi percer des trous supplémentaires dans Gojyō ne ferait qu'aggraver le problème.
Il retint un soupir : c'était moins difficile d'être instituteur que de gérer ces grands enfants-là, quand même. Mais s'il partait battu d'avance, le pèlerinage ne serait qu'un long calvaire. Allons, un peu d'optimisme !
Hakkai reprit – joyeusement- son énumération mentale de tout ce qu'il faudrait prendre en compte pour leur voyage. Voilà pour les facteurs humains, restait leur moyen de transport. Puisqu'il en était à considérer les problèmes de remplissage et de vidange : et ceux de Hakuryū alors ?
Depuis qu'il le connaissait, le petit dragon n'avait jamais eu besoin d'entretien particulier, sous sa forme de Jeep. Mais aussi, il ne l'avait jamais utilisé que pour des petits trajets. Il ferait beau voir qu'avant la fin de la journée, ils tombent à plat faute de carburant.
« Hum, Sanzō ? Dis-moi, il n'y a pas beaucoup de stations-service sur cette route, n'est-ce pas ?
- J'en sais rien. Je pense que non.
- Aah, c'est bien ce que je craignais. »
Tant pis. Restait à espérer que leur Jeep n'en aurait pas besoin…
Mais que pourrait-il leur arriver d'autre, comme contretemps ? Si l'on décidait d'y réfléchir, la liste deviendrait rapidement kilométrique. Mieux vaudrait ne pas y penser et plutôt espérer que tout se passerait pour le mieux, n'est-ce pas ?
De toute façon, si ennuis il devait y avoir, ils les trouveraient bien assez vite comme ça, sans qu'ils besoin de les attendre.