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[fanfic] FMA – Psiren/Sloth – PG | Magie liquide
Titre : Magie liquide
Auteur :![[livejournal.com profile]](https://www.dreamwidth.org/img/external/lj-userinfo.gif)
ylg/![[personal profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/user.png)
malurette
Base : FullMetal Alchemist, 1er anime
Personnages/Couple : Psiren/anim!Sloth
Genre : à-côté/un peu d’action + un peu de blabla
Gradation : PG / K+
Légalité : propriété d’Arakawa Hiromu, je ne cherche ni à en tirer profit ni à manquer de respect.
Thème #11, « Arc-en-ciel » d’après![[livejournal.com profile]](https://www.dreamwidth.org/img/external/lj-community.gif)
yuri_a_tt_prix
Continuité/Spoil éventuel : épisodes 10 et 15 de la 1ère série animée
Nombre de mots : 1100+
***
Aquroya est condamnée. La cité s’enfonce de plus en plus vite. L’on pensait que c’était une question de quelques années encore ; c’est devenu une question de mois. Nombre d’habitants fuient, d’autres, incrédules, s’accrochent malgré tout à leur vie condamnée. Ils savaient qu’ils devraient partir, mais pas si vite, et comptaient bien rester jusqu’au bout, quand que ça soit.
Avant qu’Aquroya ne sombre complètement, Clara décide d’aller plaider sa cause auprès du gouvernement. Pas d’aller porter la cause des réfugiés devant les autorités compétentes et exiger que l’on fasse quelque chose pour eux… Ça, d’autres s’en chargeront mieux qu’elle. Elle, elle préfère frapper un grand coup : Psiren ira cambrioler un trésor national et non plus local ! Pour obtenir plus de reconnaissance, que tous les yeux se tournent vers sa cité, une dernière fois, avant qu’il ne soit trop tard. Qu’on la regarde tant qu’il reste un peu de splendeur et qu’elle reste vivante dans les souvenirs longtemps encore au lieu de sombrer dans l’oubli en plus de sombrer dans les flots.
Le plan lui semble bon, toutefois elle se heurte à un obstacle imprévu. Là dans ce bâtiment censé être quasiment désert, dont elle a su éviter les gardiens de nuit pas assez compétents pour la débusquer, elle tombe nez à nez avec une femme des plus étranges, visiteuse indue elle aussi ?
Une femme liquide…
Au lieu de s’effrayer, Psiren laisse se dessiner sur ses lèvres un grand sourire.
« Pas de chance ma jolie, l’alchimie aqueuse c’est justement ma spécialité. »
Elle n’a jamais rien transmuté de vivant, mais l’homoncule n’est pas en « vie » à proprement parler. Animée, oui. Vivante, elle découvre que non.
Mais elle résiste quand même. Se met en place une lutte de deux volontés : l’alchimiste qui essaie de tordre la masse d’eau contre l’homoncule qui ne se laisse pas faire si facilement.
Les flashs lumineux émis par les transmutations traversent les surfaces du corps liquide l’irisent de mille reflets fabuleux, ajoutant à la magie de découvrir cet être légende.
Elle qui a étudié la physique avec l’alchimie et qui aime les pierres précieuses, elle connaît tout des effets de réflexion, de réfraction et de diffraction de la lumière sur les dioptres cristallins ou aqueux et ce qu’elle voit là dépasse tous les bijoux et tous les paysages qu’il lui a été donné d’admirer au cours de sa carrière à Aquroya.
Psiren a trouvé là un autre trésor que celui qu’elle venait chercher. Comme une plaisanterie, mais en espérant quand même un peu, elle lance,
« Je laisse cette Pierre sans valeur ici, si tu m’accompagnes et me laisse jouer un peu de ton corps. Qu’en penses-tu ?
- Folle ! Qu’es-tu donc venue chercher ici ?
- Un miracle. Je me demande si je ne viens pas de le trouver.
- Je ne te le laisserai pas.
- C’est ce que nous verrons.
- Penses-tu vraiment avoir ce qu’il faut pour t’emparer de la Pierre philosophale, Alchimiste ?
- Oh, cette légende ? Clairement non : je ne crois pas aux contes. Et quand bien même elle existerait, elle ne sauverait pas ma ville. Plus que d’alchimie elle aurait eu besoin de terrassiers et il est trop tard pour cela. »
La femme liquide suspend un geste, surprise, et Psiren en profite pour la changer en glace. Un arc-en-ciel aux mille couleurs chatoyantes la traverse avant qu’elle ne retrouve, sous l’effet d’une énergie intérieure, son état liquide et sa mobilité.
« Mais si la Pierre Philosophale ne t’intéresse pas, que cherches-tu ici ?
- Un coup d’éclat, de la poudre aux yeux. Rien n’est éternel, même pas la mémoire humaine ; nous mourrons tous un jour et rien ne prolongera l’agonie de ma ville. Je veux juste qu’elle brille un peu avant. Peu importe le bijou tant qu’on en suit l’éclat pour remarquer la beauté de son écrin. »
La femme liquide marque un nouveau temps d’arrêt et cette fois Psiren n’en profite pas. Les gestes cèdent la place aux mots, les tentatives de coercition à celles de persuasion.
« Est-ce possible ?
- Je le tenterai en tout cas.
- Est-ce possible de courir ainsi après des chimères ?
- Ne le faisons-nous pas tous ? Je trouve ça plus réaliste que la Pierre philosophale, personnellement.
- D’être à la fois aussi idéaliste et aussi cynique, d’être si… désintéressée ?
- Mais j’y ai grand intérêt ! »
Les traits mouvants sont passés de la colère à la surprise et à l’incrédulité ; maintenant, ils s’adoucissent. La femme liquide prend un air rêveur presque tendre…
Sous les yeux de Psiren, une nouvelle alchimie, plus surprenante encore que la précédente, prend place. La féérie d’eau se solidifie. La transparence miroitante de se fait chair, se drape de vêtements. Devant elle se tient une jeune dame d’aspect propre et net. La magie disparaît. Si elle l’avait croisée dans la rue, avec son petit tailleur strict, jamais Clara ne lui aurait accordé un second regard.
« Tu es l’inverse de ce qu’on m’a ordonné de traquer.
- Et vous tout à coup vous devenez l’inverse du miracle inattendu que je pensais avoir trouvé. - Qu’êtes-vous donc ?
- Tu n’as pas besoin de cette réponse.
- Qui, alors ?
- Quelqu’un qui n’est pas censé vous aider. Mais qui n’a pas à vous nuire non plus. Quelqu’un en position de lancer une rumeur comme quoi, les secrets de la Pierre philosophale se cachent dans les fondations d’un monument de votre ville et y faire affluer alchimistes et terrassiers à la fois, plus nombre de curieux.
- J’ai déjà reçu des alchimistes à la recherche de cette fantaisie ; ils m’ont divertie un temps mais n’ont rien changé.
- Donnez-vous une autre chance. Qu’y perdez-vous ?
- De la fierté peut-être, de n’avoir pu réussir seule. Vous, qu’y gagnez-vous ?
- De la fierté aussi. D’avoir pris cette décision d’agir. Et de la joie à vous croiser. Une personne qui recherche des trésors par altruisme et non cupidité… »
En toute honnêteté Psiren voudrait protester que c’est surtout par orgueil et goût de l’adrénaline. L’étrange femme ne lui en laisse pas le temps. En un instant, liquide de nouveau, elle a coulé dans une crevasse et ne répondra plus à ses appels.
En disparaissant, elle a laissé juste un peu d’humidité sur le visage de Psiren qui, rendue à la solitude, présence incongrue dans une salle de musée en pleine nuit, commence à douter de ce qu’elle vient de vivre.
Auteur :
ylg/maluretteBase : FullMetal Alchemist, 1er anime
Personnages/Couple : Psiren/anim!Sloth
Genre : à-côté/un peu d’action + un peu de blabla
Gradation : PG / K+
Légalité : propriété d’Arakawa Hiromu, je ne cherche ni à en tirer profit ni à manquer de respect.
Thème #11, « Arc-en-ciel » d’après
yuri_a_tt_prixContinuité/Spoil éventuel : épisodes 10 et 15 de la 1ère série animée
Nombre de mots : 1100+
Aquroya est condamnée. La cité s’enfonce de plus en plus vite. L’on pensait que c’était une question de quelques années encore ; c’est devenu une question de mois. Nombre d’habitants fuient, d’autres, incrédules, s’accrochent malgré tout à leur vie condamnée. Ils savaient qu’ils devraient partir, mais pas si vite, et comptaient bien rester jusqu’au bout, quand que ça soit.
Avant qu’Aquroya ne sombre complètement, Clara décide d’aller plaider sa cause auprès du gouvernement. Pas d’aller porter la cause des réfugiés devant les autorités compétentes et exiger que l’on fasse quelque chose pour eux… Ça, d’autres s’en chargeront mieux qu’elle. Elle, elle préfère frapper un grand coup : Psiren ira cambrioler un trésor national et non plus local ! Pour obtenir plus de reconnaissance, que tous les yeux se tournent vers sa cité, une dernière fois, avant qu’il ne soit trop tard. Qu’on la regarde tant qu’il reste un peu de splendeur et qu’elle reste vivante dans les souvenirs longtemps encore au lieu de sombrer dans l’oubli en plus de sombrer dans les flots.
Le plan lui semble bon, toutefois elle se heurte à un obstacle imprévu. Là dans ce bâtiment censé être quasiment désert, dont elle a su éviter les gardiens de nuit pas assez compétents pour la débusquer, elle tombe nez à nez avec une femme des plus étranges, visiteuse indue elle aussi ?
Une femme liquide…
Au lieu de s’effrayer, Psiren laisse se dessiner sur ses lèvres un grand sourire.
« Pas de chance ma jolie, l’alchimie aqueuse c’est justement ma spécialité. »
Elle n’a jamais rien transmuté de vivant, mais l’homoncule n’est pas en « vie » à proprement parler. Animée, oui. Vivante, elle découvre que non.
Mais elle résiste quand même. Se met en place une lutte de deux volontés : l’alchimiste qui essaie de tordre la masse d’eau contre l’homoncule qui ne se laisse pas faire si facilement.
Les flashs lumineux émis par les transmutations traversent les surfaces du corps liquide l’irisent de mille reflets fabuleux, ajoutant à la magie de découvrir cet être légende.
Elle qui a étudié la physique avec l’alchimie et qui aime les pierres précieuses, elle connaît tout des effets de réflexion, de réfraction et de diffraction de la lumière sur les dioptres cristallins ou aqueux et ce qu’elle voit là dépasse tous les bijoux et tous les paysages qu’il lui a été donné d’admirer au cours de sa carrière à Aquroya.
Psiren a trouvé là un autre trésor que celui qu’elle venait chercher. Comme une plaisanterie, mais en espérant quand même un peu, elle lance,
« Je laisse cette Pierre sans valeur ici, si tu m’accompagnes et me laisse jouer un peu de ton corps. Qu’en penses-tu ?
- Folle ! Qu’es-tu donc venue chercher ici ?
- Un miracle. Je me demande si je ne viens pas de le trouver.
- Je ne te le laisserai pas.
- C’est ce que nous verrons.
- Penses-tu vraiment avoir ce qu’il faut pour t’emparer de la Pierre philosophale, Alchimiste ?
- Oh, cette légende ? Clairement non : je ne crois pas aux contes. Et quand bien même elle existerait, elle ne sauverait pas ma ville. Plus que d’alchimie elle aurait eu besoin de terrassiers et il est trop tard pour cela. »
La femme liquide suspend un geste, surprise, et Psiren en profite pour la changer en glace. Un arc-en-ciel aux mille couleurs chatoyantes la traverse avant qu’elle ne retrouve, sous l’effet d’une énergie intérieure, son état liquide et sa mobilité.
« Mais si la Pierre Philosophale ne t’intéresse pas, que cherches-tu ici ?
- Un coup d’éclat, de la poudre aux yeux. Rien n’est éternel, même pas la mémoire humaine ; nous mourrons tous un jour et rien ne prolongera l’agonie de ma ville. Je veux juste qu’elle brille un peu avant. Peu importe le bijou tant qu’on en suit l’éclat pour remarquer la beauté de son écrin. »
La femme liquide marque un nouveau temps d’arrêt et cette fois Psiren n’en profite pas. Les gestes cèdent la place aux mots, les tentatives de coercition à celles de persuasion.
« Est-ce possible ?
- Je le tenterai en tout cas.
- Est-ce possible de courir ainsi après des chimères ?
- Ne le faisons-nous pas tous ? Je trouve ça plus réaliste que la Pierre philosophale, personnellement.
- D’être à la fois aussi idéaliste et aussi cynique, d’être si… désintéressée ?
- Mais j’y ai grand intérêt ! »
Les traits mouvants sont passés de la colère à la surprise et à l’incrédulité ; maintenant, ils s’adoucissent. La femme liquide prend un air rêveur presque tendre…
Sous les yeux de Psiren, une nouvelle alchimie, plus surprenante encore que la précédente, prend place. La féérie d’eau se solidifie. La transparence miroitante de se fait chair, se drape de vêtements. Devant elle se tient une jeune dame d’aspect propre et net. La magie disparaît. Si elle l’avait croisée dans la rue, avec son petit tailleur strict, jamais Clara ne lui aurait accordé un second regard.
« Tu es l’inverse de ce qu’on m’a ordonné de traquer.
- Et vous tout à coup vous devenez l’inverse du miracle inattendu que je pensais avoir trouvé. - Qu’êtes-vous donc ?
- Tu n’as pas besoin de cette réponse.
- Qui, alors ?
- Quelqu’un qui n’est pas censé vous aider. Mais qui n’a pas à vous nuire non plus. Quelqu’un en position de lancer une rumeur comme quoi, les secrets de la Pierre philosophale se cachent dans les fondations d’un monument de votre ville et y faire affluer alchimistes et terrassiers à la fois, plus nombre de curieux.
- J’ai déjà reçu des alchimistes à la recherche de cette fantaisie ; ils m’ont divertie un temps mais n’ont rien changé.
- Donnez-vous une autre chance. Qu’y perdez-vous ?
- De la fierté peut-être, de n’avoir pu réussir seule. Vous, qu’y gagnez-vous ?
- De la fierté aussi. D’avoir pris cette décision d’agir. Et de la joie à vous croiser. Une personne qui recherche des trésors par altruisme et non cupidité… »
En toute honnêteté Psiren voudrait protester que c’est surtout par orgueil et goût de l’adrénaline. L’étrange femme ne lui en laisse pas le temps. En un instant, liquide de nouveau, elle a coulé dans une crevasse et ne répondra plus à ses appels.
En disparaissant, elle a laissé juste un peu d’humidité sur le visage de Psiren qui, rendue à la solitude, présence incongrue dans une salle de musée en pleine nuit, commence à douter de ce qu’elle vient de vivre.