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Titre : Du bleu, du jaune, du rose
Auteur :
malurette
Base : Yoko Tsuno
Personnages/Couple : Yoko Tsuno & Khāny
Genre : first contact/amitié
Gradation : PG / K+
Légalité : propriété de Roger Leloup, je ne cherche ni à tirer profit ni à manquer de respect.
Thème : « interspecies » pour
ladiesbingo
Prompt : WoCtoberfest
Avertissement : un peu de confrontation à du racisme
Continuité : début de série
Nombre de mots : 740
***
Ça ne se voit pas beaucoup, que Terriens et Vinéens sont deux espèces différentes. Les deux sont humanoïdes – ou plutôt, puisque les Vinéens étaient déjà tels qu’ils sont, il y a 400 000 ans, ce sont les hommes terriens qui seraient des vinéoïdes ? Leur vaisseau, portant les espoirs de survie au terme d’un voyage de vingt millions d’années à travers le cosmos, a touché la Terre quand l’humanité à ses balbutiements ; Homo erectus s’essayait à la domestication du feu. Les Vinéens venus du ciel maîtrisaient la force même des soleils.
La coïncidence provoque une question : peut-être qu’une faction rebelle aurait refusé de s’enterrer dans les grottes souterraines pour tenter de s’adapter immédiatement, et au passage apporter, tel le Prométhée de leurs légendes ultérieures, le feu à ces grands singes qui commençaient juste à leur ressembler ?
Ni Khāny ni Yoko n’y croient. Le Vinéens n’ont certainement pas orchestré l’évolution des humains terriens. Ils les ont laissés se développer par eux-mêmes sans se mêler à eux. La convergence évolutive est étrange, il est vrai : des millénaires plus tard, seule la couleur de la peau les distingue. Mais comme l’humanité en porte déjà tant de différentes, qu’est-ce qui les met tellement à part ? La variété des Terriens fascine d’ailleurs les Vinéens qui n’ont qu’une seule nuance. Si la leur n’était pas si éloignée du spectre humain, ils pourraient facilement passer pour une variation de plus de la même espèce.
La différence est surtout intérieure, et subtile. Leur métabolisme présente des divergences ; ils respirent le même air et consomment basiquement la même nourriture, mais tel élément indispensable pour les uns est inutile pour les autres, tel autre est même toxique.
Le premier contact entre leurs deux espèces impliqua de chaque côté des personnes pas assez versées dans les sciences ou manquant la curiosité intellectuelle pour s’interroger sur l’étendue et la profondeur de leur différences biologiques. Notamment, le nombre de leurs chromosomes et l’arrangement de la carte de leurs gènes ? À cette époque peu de savants terriens s’y intéressaient, la population générale encore moins. Savoir si leurs espèces sont inter fertiles serait pourtant fascinant.
La question se posera peut-être plus tard. La rencontre en question fut autrement fascinante : elle toucha non les sciences froides mais directement au plus près du cœur. Yoko aime à penser que les formes et les couleurs qui différencient les êtres importent peu si leurs pensée s’unissent pour bâtir un univers. Et elles s’étaient à peine rencontrées qu’elle et Khāny étaient déjà unies par les liens de l’amitié. L’amour entre elles fut instantané, porté par une bienveillance et un désir de vivre en paix, côte à côte au moins, ensemble peut-être.
L’harmonie des couleurs, si elle est désirée dans certaines parties du monde, est hélas encore difficile dans d’autres. Yoko et Khāny veulent tout de même croire à sa possibilité y compris pour des espèces différentes qui ne pourront sans doute pas se croiser. Les unions mixtes sont souvent nécessaires à l’intégration de deux populations différentes. Elles seront infertiles ici, il faudra retisser des liens à chaque génération, mais et alors ? Elles ne sont pas impossibles pour autant.
Yoko a quitté son île natale où l’on regardait l’occasionnel visiteur – rare et toujours Européen ou Nord-américain ; les autres ethnies n’existaient pour elle qu’à la télévision – comme définitivement étranger. Arrivée dans ce pays lointain dont elle ne pouvait qu’espérer qu’il l’accueillerait avec moins de méfiance, le mélange des couleurs est devenu pour elle réalité.
C’était son tour à elle d’être la nuance rare et exotique qui ressortait de la masse. Elle se vit réduite plus souvent qu’à son goût à son joli visage et sa couleur inhabituelle avant qu’on la laisse exprimer ce qu’elle est à l’intérieur, mais personne ne la rejeta ouvertement. Elle sait qu’il n’en est pas ainsi pour toutes les couleurs dans tous les pays du monde et elle compte sa chance relative.
De même, elle offrira sans condition d’offrir la leur aux Vinéens. La question pour elle n’est pa d’où ils viennent ni ce qui donne à leur peau cette teinte, mais ce que leur rencontre peut leur apporter mutuellement. Et, même si les Vinéens hésitent à se faire reconnaître de l’ensemble des Terriens, une chose est sûre pour Khāny et Yoko : sans engager leurs espèces respectives entières, au moins sur un plan personnel, juste entre elles deux et leurs amis immédiat, la rencontre sera riche, très riche.
Auteur :
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Base : Yoko Tsuno
Personnages/Couple : Yoko Tsuno & Khāny
Genre : first contact/amitié
Gradation : PG / K+
Légalité : propriété de Roger Leloup, je ne cherche ni à tirer profit ni à manquer de respect.
Thème : « interspecies » pour
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Prompt : WoCtoberfest
Avertissement : un peu de confrontation à du racisme
Continuité : début de série
Nombre de mots : 740
Ça ne se voit pas beaucoup, que Terriens et Vinéens sont deux espèces différentes. Les deux sont humanoïdes – ou plutôt, puisque les Vinéens étaient déjà tels qu’ils sont, il y a 400 000 ans, ce sont les hommes terriens qui seraient des vinéoïdes ? Leur vaisseau, portant les espoirs de survie au terme d’un voyage de vingt millions d’années à travers le cosmos, a touché la Terre quand l’humanité à ses balbutiements ; Homo erectus s’essayait à la domestication du feu. Les Vinéens venus du ciel maîtrisaient la force même des soleils.
La coïncidence provoque une question : peut-être qu’une faction rebelle aurait refusé de s’enterrer dans les grottes souterraines pour tenter de s’adapter immédiatement, et au passage apporter, tel le Prométhée de leurs légendes ultérieures, le feu à ces grands singes qui commençaient juste à leur ressembler ?
Ni Khāny ni Yoko n’y croient. Le Vinéens n’ont certainement pas orchestré l’évolution des humains terriens. Ils les ont laissés se développer par eux-mêmes sans se mêler à eux. La convergence évolutive est étrange, il est vrai : des millénaires plus tard, seule la couleur de la peau les distingue. Mais comme l’humanité en porte déjà tant de différentes, qu’est-ce qui les met tellement à part ? La variété des Terriens fascine d’ailleurs les Vinéens qui n’ont qu’une seule nuance. Si la leur n’était pas si éloignée du spectre humain, ils pourraient facilement passer pour une variation de plus de la même espèce.
La différence est surtout intérieure, et subtile. Leur métabolisme présente des divergences ; ils respirent le même air et consomment basiquement la même nourriture, mais tel élément indispensable pour les uns est inutile pour les autres, tel autre est même toxique.
Le premier contact entre leurs deux espèces impliqua de chaque côté des personnes pas assez versées dans les sciences ou manquant la curiosité intellectuelle pour s’interroger sur l’étendue et la profondeur de leur différences biologiques. Notamment, le nombre de leurs chromosomes et l’arrangement de la carte de leurs gènes ? À cette époque peu de savants terriens s’y intéressaient, la population générale encore moins. Savoir si leurs espèces sont inter fertiles serait pourtant fascinant.
La question se posera peut-être plus tard. La rencontre en question fut autrement fascinante : elle toucha non les sciences froides mais directement au plus près du cœur. Yoko aime à penser que les formes et les couleurs qui différencient les êtres importent peu si leurs pensée s’unissent pour bâtir un univers. Et elles s’étaient à peine rencontrées qu’elle et Khāny étaient déjà unies par les liens de l’amitié. L’amour entre elles fut instantané, porté par une bienveillance et un désir de vivre en paix, côte à côte au moins, ensemble peut-être.
L’harmonie des couleurs, si elle est désirée dans certaines parties du monde, est hélas encore difficile dans d’autres. Yoko et Khāny veulent tout de même croire à sa possibilité y compris pour des espèces différentes qui ne pourront sans doute pas se croiser. Les unions mixtes sont souvent nécessaires à l’intégration de deux populations différentes. Elles seront infertiles ici, il faudra retisser des liens à chaque génération, mais et alors ? Elles ne sont pas impossibles pour autant.
Yoko a quitté son île natale où l’on regardait l’occasionnel visiteur – rare et toujours Européen ou Nord-américain ; les autres ethnies n’existaient pour elle qu’à la télévision – comme définitivement étranger. Arrivée dans ce pays lointain dont elle ne pouvait qu’espérer qu’il l’accueillerait avec moins de méfiance, le mélange des couleurs est devenu pour elle réalité.
C’était son tour à elle d’être la nuance rare et exotique qui ressortait de la masse. Elle se vit réduite plus souvent qu’à son goût à son joli visage et sa couleur inhabituelle avant qu’on la laisse exprimer ce qu’elle est à l’intérieur, mais personne ne la rejeta ouvertement. Elle sait qu’il n’en est pas ainsi pour toutes les couleurs dans tous les pays du monde et elle compte sa chance relative.
De même, elle offrira sans condition d’offrir la leur aux Vinéens. La question pour elle n’est pa d’où ils viennent ni ce qui donne à leur peau cette teinte, mais ce que leur rencontre peut leur apporter mutuellement. Et, même si les Vinéens hésitent à se faire reconnaître de l’ensemble des Terriens, une chose est sûre pour Khāny et Yoko : sans engager leurs espèces respectives entières, au moins sur un plan personnel, juste entre elles deux et leurs amis immédiat, la rencontre sera riche, très riche.