malurette: (yoko)
malurette ([personal profile] malurette) wrote in [community profile] glyfic2016-03-28 11:32 pm

[fanfic] Yoko Tsuno – Vinéa – G | De nouveaux horizons

Titre : De nouveaux horizons
Auteur : [personal profile] malurette
Base : Yoko Tsuno
Personnages : peuple vinéen
Genre : gen
Gradation : G / K
Légalité : propriété de Roger Leloup, je ne cherche ni à tirer profit ni à manquer de respect.

Thème : «bright colours» pour [community profile] genprompt_bingo (couleurs vives)
Prompt : vous ai-je déjà fait part de ma théorie comme quoi les Vinéens étaient des closeted fashion victims ?
Continuité/Spoil éventuel :
Nombre de mots : ~700

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Se réveiller avec comme seul horizon les parois d’une grotte vous ôte pour longtemps l’envie de rire… d’autant plus quand l’on sait que la planète que l’on a laissée derrière soi avant de s’endormir a été détruite depuis, qu’il faut travailler dur à rendre celle où l’on se retrouve habitable, et que l’on ignore quand les gens que l’on connaissait autrefois seront à leur tour tirés de leur léthargie, si tant est que ça arrive à un moment où l’on sera encore là soi-même, si jamais…
La société vinéenne en exil a dû se réorganiser pour se focaliser sur ce seul but : domestiquer localement l’environnement d’une planète inconnue et y adapter leurs organismes pour y vivre et pas seulement survivre.
Des individus sont sélectionnés selon leurs capacités personnelles et affectés à différentes équipes avec des tâches précises à accomplir, et au passage, se retrouvent sanglés dans l’uniforme correspondant.

Depuis longtemps, bien avant le grand cataclysme, les vêtements sont fabriqués de façon standardisée, fonctionnalisée, rentabilisée et ils laissent peu de place à une accessorisation personnelle. On rencontre selon les secteurs des collants blancs avec tuniques codées, violettes, noires ou pourpre, ou des combinaisons de travail. Dans certains secteurs où les travailleurs doivent être bien visibles pour des raisons de sécurité, on trouve du rouge et même de l’orange criard. Sur des projets plus diversifiés, ailleurs, dans d’autres services, on parle de vert acide et de jaune brillant… mais quand on n’y est pas soi-même affecté, ça n’est pas quelque chose que l’on voit.

Depuis l’introduction de trois Terriens dans une mission spéciale qui nécessitait de reconnaître à distance au premier coup d’œil chaque membre de l’équipe dans le vide espace, quel que soit l’éclairage et avant d’utiliser les transmetteurs et demandait pour cela une sélection de couleurs empruntées à différents services et dénuées de leur signification habituelle, une brèche s’est ouverte à un peu plus de variété.
De plus, à partir de là commença la grande migration de retour qui demandait une organisation plus soignée encore, pour réhabiliter les structures survivantes sur leur planète d’origine et en construire de nouvelles, pour intégrer les peuplades y vivant actuellement, descendants lointains de leurs ancêtres et réadapter les réfugiés à une planète transformée.

De grands changements se produisirent en parallèle : alors même qu’il fallait faire attention à tout pour ce retour, la société qui se réinventait découvrait une libération discrète. Repenser les rôles de chacun et partager les connaissances de différents pans de civilisation élargit bien des horizons et se traduisit d’abord par le symptôme discret… d’une plus grande offre de couleurs, selon les goûts des individus et plus juste de la hiérarchie ou d’une spécialité.
Les unités de production ne permettent pas encore d’en modifier la coupe standard hors des ajustements de taille mais depuis toujours il est possible de jouer sur les coiffures et plus que jamais on s’invente un renouveau de créativité ; on ajoute ici ou là des bijoux, et surtout… on accepte de créer de nouvelles nuances.
On voit bientôt fleurir plusieurs versions de bleu, plus juste du turquoise, même du bleu ciel, du bleu chair, jusque là considéré presque indécent. Du rose inspiré des Terriens mâles fait également son apparition et peu à peu les teintes d’abord créées pour les éléments étrangers s’intègrent à la société vinéenne régulière.

La rencontre avec une autre Cité qu’on croyait perdue apporte même la possibilité d’inverser les motifs habituels. Celle d’un autre vaisseau parti vers un autre coin de la galaxie, de voir comment les uniformes ont changé ailleurs, où différentes conditions de vie ont exigé une évolution différente des fonctionnalités… et par là même, des modes. Ce qui peut être utile est réintégré, mais même ce qui ne semble pas l’être peut toujours être repensé et inspirer autre chose.
Au fur et à mesure que la société vinéenne qui se croyait unique retrouve des variations de son histoire, de son devenir, elle s’enrichit… et ça commence à se voir.