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Titre : L'ombre d'une sirène, chapitre 2
Auteur :
malurette
Base : FullMetal Alchemist, 1er anime
Personnages/Couple : Clara (’Psiren’) et Lust
Genre : gen
Gradation : PG / K+
Légalité : propriété d’Arakawa Hiromu, Square Enix, studio Bones ; je ne cherche ni à tirer profit ni à manquer de respect.
Notes : je traîne cette idée depuis presque dix ans ; il est plus que temps de la finaliser !
Continuité/Spoil éventuel : pré série
Nombre de mots : 700
***
Clara rentra chez elle et claqua la porte derrière elle. Sans vraiment faire exprès, mais le geste lui échappa. Elle lâcha ses livres sur son lit et se dirigea vers la fenêtre, avec l’idée d’ouvrir le battant à la brise de la nuit, et de clore les rideaux au regard des voisins.
Assise sur l’appui de fenêtre, côté extérieur, une étrange belle de nuit semblait l’attendre. Le battant à peine entr’ouvert, elle le repoussa gracieusement, sans le moindre effort – Clara était trop abasourdie pour le retenir - et se coula à l’intérieur de la chambre. Comme un laissez-passer, elle lui tendit une fleur : la fleur de pierre transmutée un peu plus tôt ce jour-là.
Clara la prit ; sa tige était tranchée nette, comme d’un coup de rasoir contre un brin d’herbe.
« Comment avez-vous fait ça ?
- Les fleurs, il faut savoir leur parler. Et si elles vous résistent, les cueillir de force. Mais c’est mon tour de poser les questions. Alors : pourquoi ne veux-tu pas, donc, devenir alchimiste ? »
La jeune fille aurait peut-être dû s’inquiéter, d’avoir, de nuit, une inconnue entrer par effraction dans sa chambre, et lui poser des questions bizarres. Pourtant, elle choisit de faire semblant de rien. De lui faire confiance, de se laisser prendre au jeu, refusant d’y voir un quelconque danger.
Elle prit une inspiration, rassembla ses mots, et se lança :
« En fait, je pense que je fais déjà partie des alchimistes qui se servent de leur pouvoir pour leurs propres désirs. Et ça ne me plaît pas, comme idée.
- Et pourquoi donc ? »
Clara ne répondit rien, se contenta de faire tourner distraitement la fleur entre ses doigts.
« N’est-ce pas là encore, un désir égoïste, de ne vouloir garder et montrer au monde que des côtés chevaleresques, et taire tout ce que tu as de moins beau mais tout aussi humain en toi ?
- N’est-ce pas humain de vouloir devenir meilleur que ce que l’on est déjà ? »
Un sourire carnassier ourla les jolies lèvres rouges. Bien envoyé. Mais ça ne suffit pas à la démonter :
« Tout dépend sans doute, dans quel domaine tu veux t’améliorer. »
La jeune fille pesa cette réponse, essayant d’évaluer si elle abondait dans son sens ou se moquait encore d’elle.
« Je ne veux pas te laisser gâcher ton potentiel. Tu pourrais être une excellente alchimiste. Tu pourrais user de cette alchimie autant pour toi que pour les autres, selon ton bon plaisir. Pourquoi te fermer des portes ?
- Pourquoi tenez-vous autant à me voir alchimiste ? »
Ça n’était pas si déplaisant, comme conversation, mais il y avait ce quelque chose d’obsessionnel dans cette question qui revenait, qui commençait à déranger Clara. Pourtant, son interlocutrice ne semblait pas le voir :
« Je viens de te le dire : je ne veux pas te voir gâcher ce don. Le monde a besoin d’alchimistes de talent.
- …le monde. Mais moi aussi je vous l’ai dit : je suis de ces alchimistes au cœur de pierre. Je me sers de ce « don » pour moi-même. L’alchimie rend les gens à qui elle prétend rendre service paresseux.
- Alors ce pour quoi tu as dû travailler dur, tu le garderas pour toi seule, égoïstement ? »
Clara dut reconnaître qu’elle marquait un point.
« Il y a d’autres moyens d’aider les gens, que de les rendre dépendants d’une alchimie devant laquelle ils crient au miracle sans en comprendre les fondements, » tenta-t-elle néanmoins de justifier.
La belle dame se releva, épousseta ses jupes du plat de la main et changea de posture, faisant claquer son talon contre le parquet.
« Hé bien. Tant pis. Ça sera tout pour ce soir. »
Au passage, tapota du bout de l’ongle la fleur de pierre :
« Je te laisse ça, pour l’instant, pour réfléchir. »
Et elle se coula vers la fenêtre. Elle enjamba le rebord et disparut dans la nuit, laissa Clara seule face à elle-même. Laquelle cligna des yeux, se demandant si elle n’avait pas rêvé toute cette rencontre. La fleur, dans sa main, essayait de lui dire que non.
Auteur :
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Base : FullMetal Alchemist, 1er anime
Personnages/Couple : Clara (’Psiren’) et Lust
Genre : gen
Gradation : PG / K+
Légalité : propriété d’Arakawa Hiromu, Square Enix, studio Bones ; je ne cherche ni à tirer profit ni à manquer de respect.
Notes : je traîne cette idée depuis presque dix ans ; il est plus que temps de la finaliser !
Continuité/Spoil éventuel : pré série
Nombre de mots : 700
Clara rentra chez elle et claqua la porte derrière elle. Sans vraiment faire exprès, mais le geste lui échappa. Elle lâcha ses livres sur son lit et se dirigea vers la fenêtre, avec l’idée d’ouvrir le battant à la brise de la nuit, et de clore les rideaux au regard des voisins.
Assise sur l’appui de fenêtre, côté extérieur, une étrange belle de nuit semblait l’attendre. Le battant à peine entr’ouvert, elle le repoussa gracieusement, sans le moindre effort – Clara était trop abasourdie pour le retenir - et se coula à l’intérieur de la chambre. Comme un laissez-passer, elle lui tendit une fleur : la fleur de pierre transmutée un peu plus tôt ce jour-là.
Clara la prit ; sa tige était tranchée nette, comme d’un coup de rasoir contre un brin d’herbe.
« Comment avez-vous fait ça ?
- Les fleurs, il faut savoir leur parler. Et si elles vous résistent, les cueillir de force. Mais c’est mon tour de poser les questions. Alors : pourquoi ne veux-tu pas, donc, devenir alchimiste ? »
La jeune fille aurait peut-être dû s’inquiéter, d’avoir, de nuit, une inconnue entrer par effraction dans sa chambre, et lui poser des questions bizarres. Pourtant, elle choisit de faire semblant de rien. De lui faire confiance, de se laisser prendre au jeu, refusant d’y voir un quelconque danger.
Elle prit une inspiration, rassembla ses mots, et se lança :
« En fait, je pense que je fais déjà partie des alchimistes qui se servent de leur pouvoir pour leurs propres désirs. Et ça ne me plaît pas, comme idée.
- Et pourquoi donc ? »
Clara ne répondit rien, se contenta de faire tourner distraitement la fleur entre ses doigts.
« N’est-ce pas là encore, un désir égoïste, de ne vouloir garder et montrer au monde que des côtés chevaleresques, et taire tout ce que tu as de moins beau mais tout aussi humain en toi ?
- N’est-ce pas humain de vouloir devenir meilleur que ce que l’on est déjà ? »
Un sourire carnassier ourla les jolies lèvres rouges. Bien envoyé. Mais ça ne suffit pas à la démonter :
« Tout dépend sans doute, dans quel domaine tu veux t’améliorer. »
La jeune fille pesa cette réponse, essayant d’évaluer si elle abondait dans son sens ou se moquait encore d’elle.
« Je ne veux pas te laisser gâcher ton potentiel. Tu pourrais être une excellente alchimiste. Tu pourrais user de cette alchimie autant pour toi que pour les autres, selon ton bon plaisir. Pourquoi te fermer des portes ?
- Pourquoi tenez-vous autant à me voir alchimiste ? »
Ça n’était pas si déplaisant, comme conversation, mais il y avait ce quelque chose d’obsessionnel dans cette question qui revenait, qui commençait à déranger Clara. Pourtant, son interlocutrice ne semblait pas le voir :
« Je viens de te le dire : je ne veux pas te voir gâcher ce don. Le monde a besoin d’alchimistes de talent.
- …le monde. Mais moi aussi je vous l’ai dit : je suis de ces alchimistes au cœur de pierre. Je me sers de ce « don » pour moi-même. L’alchimie rend les gens à qui elle prétend rendre service paresseux.
- Alors ce pour quoi tu as dû travailler dur, tu le garderas pour toi seule, égoïstement ? »
Clara dut reconnaître qu’elle marquait un point.
« Il y a d’autres moyens d’aider les gens, que de les rendre dépendants d’une alchimie devant laquelle ils crient au miracle sans en comprendre les fondements, » tenta-t-elle néanmoins de justifier.
La belle dame se releva, épousseta ses jupes du plat de la main et changea de posture, faisant claquer son talon contre le parquet.
« Hé bien. Tant pis. Ça sera tout pour ce soir. »
Au passage, tapota du bout de l’ongle la fleur de pierre :
« Je te laisse ça, pour l’instant, pour réfléchir. »
Et elle se coula vers la fenêtre. Elle enjamba le rebord et disparut dans la nuit, laissa Clara seule face à elle-même. Laquelle cligna des yeux, se demandant si elle n’avait pas rêvé toute cette rencontre. La fleur, dans sa main, essayait de lui dire que non.