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Titre : Sans demi mesure
Auteur :
malurette
Base : Fullmetal Alchemist
Personnages/Couple : Scieszka & Rose, mention du bébé
Genre : un peu moralisateur ?
Gradation : PG~ / K++
Légalité : propriété d’Arakawa Hiromu, je ne cherche ni à tirer profit ni à manquer de respect.
Thème : « dévouement » (vertu scoute)
Continuité/Spoil éventuel : post 1er anime
Nombre de mots : 555
***
Scieszka et Rose étaient toutes deux des filles passionnées, quoiqu’elles l’exprimaient de façon discrète.
L’engouement de Scieszka pouvait déborder et envahir physiquement à coups de piles de livres immenses son entourage immédiat, mais dès qu’elle s’immergeait dans sa lecture, elle se coupait du reste du monde, au point de s’en faire souvent oublier. Et même après avoir absolument adoré un roman, jamais elle ne faisait de militantisme pour convaincre autrui de le lire également. Elle n’avait pas assez d’amis pour ça, et puis elle était un peu possessive de son monde intérieur et de son expérience personnelle de lecture, aussi. Avant d’apprendre à s’ouvrir au monde et à catégoriser les gens et les genres de littérature, elle avait été un piètre bibliothécaire, à vrai dire, trop auto-centrée pour satisfaire ses clients. La façon dont certaines personnes pouvaient faire passer les demandes d’autrui avant leurs propres envies la laissait perplexe, et Rose était une de ces personnes.
À ce que pouvait voir Scieszka, Rose était une mère exemplaire. Elle donnait toute son attention à Kain, autant qu’il en avait besoin, veillait sur sa santé, sur son développement mental, et à côté elle trouvait encore le temps de s’inquiéter des enfants des autres et des enfants sans parents avec qui il jouait. Et, quand il dormait ou qu’elle arrivait à le confier de façon temporaire à une garde collective pour sa socialisation, elle arrivait aussi à prendre du temps pour elle-même. Pour ne pas péter les plombs.
Elle était loin d’être parfaite, rappela-t-elle quand Scieszka lui fit part de son admiration.
Certes, ce type de comportement lui était complètement étranger, mais elle savait intellectuellement qu’il était bon, puisque c’était répété partout, alors…
Alors, non, ce qu’en pensaient les gens non concernés n’avait pas de valeur, dit Rose dans un rare mouvement d’humeur. Il lui arrivait de détester ce rôle, confessa-t-elle à mi-voix. D’avoir peur de ne pas être à la hauteur. De rater la vie de son fils en plus de la sienne. Elle l’adorait, oui, elle ne regrettait pas de l’avoir eu, mais par moments…
Alors c’était encore plus admirable de continuer quand même malgré ses doutes, conclut Scieszka.
La maternité de Rose n’était pas quelque chose qui plaisait spécialement à Scieszka en soi. Au contraire, s’il n’y avait pas toutes ces autres qualités en tant personne ça aurait plutôt eu tendance à la rebuter. Mais ça faisait partie d’elle au moment où elles s’étaient rencontrées, comme sa couleur de cheveux ou son goût pour les légumes grillés : l’ensemble que formait Rose était à prendre ou à laisser, tout entier.
Et puis elle trouvait ça fascinant, de pouvoir se donner toute entière à quelque chose d’utile, à quelqu’un d’autre, sans pour autant se perdre.
Scieszka adorait ses livres, mais savait qu’il s’agissait d’un loisir égoïste, qu’elle en tirait un accomplissement personnel, un peu d’utilité si elle partageait sa mémoire, mais rien de bien formidable pour les autres. Alors le côté répulsion et curiosité dans sa fascination laissèrent peu à peu place à une admiration sans mélange.
Elle décida alors que sa mission personnelle, sur le temps que lui laissait l’Armée et celui que se gardait Rose hors de ce qu’elle consacrait à Kain, serait de la rendre heureuse. À sa manière. Rose en avait besoin, mais ça n’arriverait que parce que Scieszka en avait envie.
Auteur :
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Base : Fullmetal Alchemist
Personnages/Couple : Scieszka & Rose, mention du bébé
Genre : un peu moralisateur ?
Gradation : PG~ / K++
Légalité : propriété d’Arakawa Hiromu, je ne cherche ni à tirer profit ni à manquer de respect.
Thème : « dévouement » (vertu scoute)
Continuité/Spoil éventuel : post 1er anime
Nombre de mots : 555
Scieszka et Rose étaient toutes deux des filles passionnées, quoiqu’elles l’exprimaient de façon discrète.
L’engouement de Scieszka pouvait déborder et envahir physiquement à coups de piles de livres immenses son entourage immédiat, mais dès qu’elle s’immergeait dans sa lecture, elle se coupait du reste du monde, au point de s’en faire souvent oublier. Et même après avoir absolument adoré un roman, jamais elle ne faisait de militantisme pour convaincre autrui de le lire également. Elle n’avait pas assez d’amis pour ça, et puis elle était un peu possessive de son monde intérieur et de son expérience personnelle de lecture, aussi. Avant d’apprendre à s’ouvrir au monde et à catégoriser les gens et les genres de littérature, elle avait été un piètre bibliothécaire, à vrai dire, trop auto-centrée pour satisfaire ses clients. La façon dont certaines personnes pouvaient faire passer les demandes d’autrui avant leurs propres envies la laissait perplexe, et Rose était une de ces personnes.
À ce que pouvait voir Scieszka, Rose était une mère exemplaire. Elle donnait toute son attention à Kain, autant qu’il en avait besoin, veillait sur sa santé, sur son développement mental, et à côté elle trouvait encore le temps de s’inquiéter des enfants des autres et des enfants sans parents avec qui il jouait. Et, quand il dormait ou qu’elle arrivait à le confier de façon temporaire à une garde collective pour sa socialisation, elle arrivait aussi à prendre du temps pour elle-même. Pour ne pas péter les plombs.
Elle était loin d’être parfaite, rappela-t-elle quand Scieszka lui fit part de son admiration.
Certes, ce type de comportement lui était complètement étranger, mais elle savait intellectuellement qu’il était bon, puisque c’était répété partout, alors…
Alors, non, ce qu’en pensaient les gens non concernés n’avait pas de valeur, dit Rose dans un rare mouvement d’humeur. Il lui arrivait de détester ce rôle, confessa-t-elle à mi-voix. D’avoir peur de ne pas être à la hauteur. De rater la vie de son fils en plus de la sienne. Elle l’adorait, oui, elle ne regrettait pas de l’avoir eu, mais par moments…
Alors c’était encore plus admirable de continuer quand même malgré ses doutes, conclut Scieszka.
La maternité de Rose n’était pas quelque chose qui plaisait spécialement à Scieszka en soi. Au contraire, s’il n’y avait pas toutes ces autres qualités en tant personne ça aurait plutôt eu tendance à la rebuter. Mais ça faisait partie d’elle au moment où elles s’étaient rencontrées, comme sa couleur de cheveux ou son goût pour les légumes grillés : l’ensemble que formait Rose était à prendre ou à laisser, tout entier.
Et puis elle trouvait ça fascinant, de pouvoir se donner toute entière à quelque chose d’utile, à quelqu’un d’autre, sans pour autant se perdre.
Scieszka adorait ses livres, mais savait qu’il s’agissait d’un loisir égoïste, qu’elle en tirait un accomplissement personnel, un peu d’utilité si elle partageait sa mémoire, mais rien de bien formidable pour les autres. Alors le côté répulsion et curiosité dans sa fascination laissèrent peu à peu place à une admiration sans mélange.
Elle décida alors que sa mission personnelle, sur le temps que lui laissait l’Armée et celui que se gardait Rose hors de ce qu’elle consacrait à Kain, serait de la rendre heureuse. À sa manière. Rose en avait besoin, mais ça n’arriverait que parce que Scieszka en avait envie.