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glyficTitre : Aussi parfait qu'un tableau
Auteur :malurette
Base : Froern
Personnages : Elsa & Anna von Arendelle
Genre : angst
Gradation : PG-13 / T
Légalité : propriété de Rebecca Sugar, je ne cherche ni à tirer profit ni à manquer de respect.
Thème : "absolute zero" pourladiesbingo (luxe)
Nombre de mots :
***
Cache tes pouvoirs et pas de tourments
ont vite laissé la place à
ne parle de rien
pas de sentiments du tout
ne laisse personne t'approcher
au risque de percer ton secret
ne laisse personne te toucher
ne touche plus personne
Ça n'est que quand tout arrête entièrement de bouger, que tout ralentit jusqu'au zéro absolu, qu'Elsa pourrait enfin être en sécurité. Mais alors, plus rien ni personne d'autre qu'elle ne le serait plus.
Elle souhaite souvent être née sans ces pouvoirs, sans le risque qu'ils apportent de blesser qui que ce soit surtout cher à son cœur. Mais elle les a depuis sa naissance justement : la malédiction fait partie intégrante d'elle, et elle craint que ne pas les avoir, voudrait dire ne pas être née du tout. Anna serait l'héritière du royaume et tout serait pour le mieux.
Parfois elle est tentée de renoncer à tout, de dire à ses parents qu'elle ne sera jamais la reine, qu'elle ne peut pas être la reine, mais le trône d'Arendelle est transmis aux premiers-nés et elle n'ose pas renier la tradition et décevoir leurs attentes encore plus. Alors elle serre les dents, elle efface la tristesse, la colère ou la peur de son visage, et s'abîme dans ses leçons. Elle sera la reine un jour et elle sera une bonne reine, même si elle ne peut pas être une aussi bonne fille qu'elle voudrait et qu'elle ne peut pas être une bonne sœur du tout même si elle le voulait tant. Ses parents ont confiance en elle pour être la meilleure qu'elle puisse être, pour être meilleure que sa malédiction. Elle le fera.
La voici ici et maintenant ; elle ne peut pas changer le passé, oh, mais si elle pouvait, elle serait meilleure dès le départ. Si seulement elle n'avait jamais utilisé ses pouvoirs, si elle avait compris plus tôt combien ils étaient dangereux, sans avoir besoin de blesser Anna pour ça !
Si les choses avait pu rester telles qu'elles étaient toutes ces années auparavant, un bonheur éternel figé sur place, aussi parfait qu'un tableau, sans jamais changer...
Quand les Trolls ont sauvé Anna, Elsa a vu ce qu'ils ont fait à ses souvenirs : ils ont tout projeté, de la lumière et des couleurs formant des tableaux dans les airs, sous ses yeux et ceux de ses parents, des images figées de joie et de rire, leurs fonds réimaginés, les merveilles altérées. Est-ce qu'Anna se souvient de ces instants comme d'images ainsi figées désormais, a-t-elle perdu le mouvement et le son qui les avaient accompagnées ? Elle ne saura jamais ; c'est trop tard, elle ne pourra jamais oser demander ça.
Et voilà qu'elle se débrouille pour stopper accidentellement absolument tout. Anna se change en statue de glace. Pas avec la joliesse d'une statue classique, de pierre sculptée si délicatement qu'on jurerait qu'elle pourrait se mettre à bouger si on la regardait seulement du coin de l'œil, et doucement chauffée par le soleil d'un bel après-midi de printemps.
Non. La glace est translucide et laisse passer une lumière maladive, comme si elle la regardait de sous l'eau, en train de se noyer dans ses propres larmes. Elsa étouffe. Pour la toute première fois, une étrange nouveauté, elle a froid, d'un grand vide dans sa poitrine, et Anna est encore plus froide, absolument froide, immobile, il n'y a même plus une étincelle dans ses yeux. Plus dure même que le diamant, tellement froide et tellement dure qu'elle brise tout ce qui vient la toucher... y compris le cœur qu'Elsa a si durement tenté nier posséder.
Toutes ces années où elle voulait juste oublier, perdre ses pouvoirs, ses souvenirs, jusqu'à l'esprit... Maintenant tout s'est effectivement arrêté autour d'elle, Anna est morte et plus rien ne retient Elsa désormais... plus rien d'autre que sa culpabilité. Elle ne pourrait même imaginer être libre : elle a tout perdu.
Il n'y absolument plus rien qu'elle puisse vouloir ou faire.
Auteur :
maluretteBase : Froern
Personnages : Elsa & Anna von Arendelle
Genre : angst
Gradation : PG-13 / T
Légalité : propriété de Rebecca Sugar, je ne cherche ni à tirer profit ni à manquer de respect.
Thème : "absolute zero" pour
ladiesbingo (luxe)Nombre de mots :
Cache tes pouvoirs et pas de tourments
ont vite laissé la place à
ne parle de rien
pas de sentiments du tout
ne laisse personne t'approcher
au risque de percer ton secret
ne laisse personne te toucher
ne touche plus personne
Ça n'est que quand tout arrête entièrement de bouger, que tout ralentit jusqu'au zéro absolu, qu'Elsa pourrait enfin être en sécurité. Mais alors, plus rien ni personne d'autre qu'elle ne le serait plus.
Elle souhaite souvent être née sans ces pouvoirs, sans le risque qu'ils apportent de blesser qui que ce soit surtout cher à son cœur. Mais elle les a depuis sa naissance justement : la malédiction fait partie intégrante d'elle, et elle craint que ne pas les avoir, voudrait dire ne pas être née du tout. Anna serait l'héritière du royaume et tout serait pour le mieux.
Parfois elle est tentée de renoncer à tout, de dire à ses parents qu'elle ne sera jamais la reine, qu'elle ne peut pas être la reine, mais le trône d'Arendelle est transmis aux premiers-nés et elle n'ose pas renier la tradition et décevoir leurs attentes encore plus. Alors elle serre les dents, elle efface la tristesse, la colère ou la peur de son visage, et s'abîme dans ses leçons. Elle sera la reine un jour et elle sera une bonne reine, même si elle ne peut pas être une aussi bonne fille qu'elle voudrait et qu'elle ne peut pas être une bonne sœur du tout même si elle le voulait tant. Ses parents ont confiance en elle pour être la meilleure qu'elle puisse être, pour être meilleure que sa malédiction. Elle le fera.
La voici ici et maintenant ; elle ne peut pas changer le passé, oh, mais si elle pouvait, elle serait meilleure dès le départ. Si seulement elle n'avait jamais utilisé ses pouvoirs, si elle avait compris plus tôt combien ils étaient dangereux, sans avoir besoin de blesser Anna pour ça !
Si les choses avait pu rester telles qu'elles étaient toutes ces années auparavant, un bonheur éternel figé sur place, aussi parfait qu'un tableau, sans jamais changer...
Quand les Trolls ont sauvé Anna, Elsa a vu ce qu'ils ont fait à ses souvenirs : ils ont tout projeté, de la lumière et des couleurs formant des tableaux dans les airs, sous ses yeux et ceux de ses parents, des images figées de joie et de rire, leurs fonds réimaginés, les merveilles altérées. Est-ce qu'Anna se souvient de ces instants comme d'images ainsi figées désormais, a-t-elle perdu le mouvement et le son qui les avaient accompagnées ? Elle ne saura jamais ; c'est trop tard, elle ne pourra jamais oser demander ça.
Et voilà qu'elle se débrouille pour stopper accidentellement absolument tout. Anna se change en statue de glace. Pas avec la joliesse d'une statue classique, de pierre sculptée si délicatement qu'on jurerait qu'elle pourrait se mettre à bouger si on la regardait seulement du coin de l'œil, et doucement chauffée par le soleil d'un bel après-midi de printemps.
Non. La glace est translucide et laisse passer une lumière maladive, comme si elle la regardait de sous l'eau, en train de se noyer dans ses propres larmes. Elsa étouffe. Pour la toute première fois, une étrange nouveauté, elle a froid, d'un grand vide dans sa poitrine, et Anna est encore plus froide, absolument froide, immobile, il n'y a même plus une étincelle dans ses yeux. Plus dure même que le diamant, tellement froide et tellement dure qu'elle brise tout ce qui vient la toucher... y compris le cœur qu'Elsa a si durement tenté nier posséder.
Toutes ces années où elle voulait juste oublier, perdre ses pouvoirs, ses souvenirs, jusqu'à l'esprit... Maintenant tout s'est effectivement arrêté autour d'elle, Anna est morte et plus rien ne retient Elsa désormais... plus rien d'autre que sa culpabilité. Elle ne pourrait même imaginer être libre : elle a tout perdu.
Il n'y absolument plus rien qu'elle puisse vouloir ou faire.
