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Titre : Avant que…
Auteur : ylg
Base : Yoko Tsuno, La Forge de Vulcain
Personnages/Couples : Sylka/Lhāna, Khāny ; indices de Khāny/Yoko
Genre : gen-ish/amoureux/un soupçon de drame
Gradation : PG / K+
Disclaimer : propriété de Roger Leloup, je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Notes : et moi je slashe des persos pires que secondaires qui apparaissent pendant trois cases et demi seulement si je veuuux !
Thème #03, « Juste avant que je… » pour
yuri_a_tt_prix
+ "sacrifice" pour
31_jours (18 novembre ‘07)
Nombre de mots : un petit millier
***
Khāny et Sylka traversèrent le complexe, le cœur battant enfin non plus uniquement d'inquiétude, mais également d'espoir. La technicienne de l'équipe de traçage avec qui Khāny avait sympathisé était formelle : la sphère de son amie Terrienne avait quitté la région de ce monde nommée « Europe » et se rapprochait d'eux. Elles avaient donc un moyen de contrer les projets de Karpan, de sauver et leurs installations et la population humaine des îles environnantes du cataclysme qui les menaçait.
Elles s'empressèrent d'aller rejoindre Lhāna. Il n'y avait rien d'exceptionnel à ce que Sylka vienne interrompre un de ses cycles de repos, ou inversement, mais que Khāny se joigne à elles ? Tant pis pour ce que diront ceux qui les croiseraient ou l'équipe de surveillance, il y avait plus urgent que d'éventuelles rumeurs.
Lhāna, tirée de son sommeil artificiel avant la fin du cycle, écouta leurs explications la mine renfrognée. Leur décision était prise et leur plan mis au point depuis plusieurs cycles déjà, elle ne comptait pas s'y soustraire, quelles que soient les circonstances. Pourtant, sans qu'elle puisse se l'expliquer raisonnablement, elle se prit à rechigner contre.
« N'y a-t-il pas d'autre solution ?
- Non, je pense vraiment avoir cherché toutes les autres options. »
Ni l'une ni l'autre ne s'avancerait pas à suggérer que si Khāny tenait tant à ce que ça soit cette Terrienne précisément qui leur vienne en aide, c'était peut-être par intérêt personnel envers elle. Et quand bien même, quelle importance ? Après tout, ses arguments étaient convaincants ; elles avaient cherché tous les moyens d'aller fermer la vanne elles-mêmes : impossible, tout était trop surveillé. Elles avaient besoin de plaques d'identification pour accéder à cette zone et ces mêmes plaques les feraient immédiatement repérer. Il leur fallait un leurre. Quant à cette fille, c'était sa planète qui est menacée : elle chercherait encore plus que les Vinéennes à protéger cet endroit. Et étrangère à leur société, elle n'hésiterait pas à en bouleverser l'organisation pour cela s'il le fallait et on l'en excuserait.
Et pour la guider, la présence de Khāny à ses côtés serait nécessaire : elle agirait plus facilement avec quelqu'un en qui elle avait confiance qu'avec une inconnue, même recommandée par une amie. Son raisonnement se tenait.
Juste avant de passer à l'acte toutefois, Lhāna s'arrêta, pour s'adresser à Sylka :
« M'aimeras-tu toujours, après ?
- Bien sûr.
- Tu hésites.
- Je suis égoïste. Je n'ai pas envie de sacrifier ainsi tes cheveux.
- Nous avons promis. »
Khāny détourna le regard de ses deux amies. Ça avait beau être un geste dérisoire qu'elle demandait, elle se rendit compte qu'elle exigeait beaucoup de ses amies… Elle garda le silence, les laissant s'y faire.
Elles savaient qu'elles ne pouvaient vraiment pas laisser tomber. Pour leurs installations, pour ce coin de Terre, elles devaient le faire. Quelque chose d'aussi futile qu'une coupe de cheveux ne pouvait pas se mettre en travers de leur projet.
« Avant que je les coupe… tu veux bien t'en occuper une dernière fois ? »
Grimer Lhāna en Yoko impliquait défaire sa coiffure complexe. Elle demandait là à Sylka, une dernière fois avant que cela devienne impossible pour longtemps, de démêler ses cheveux, lisser les mèches laissées ondulées par les tresses. Pour les apprivoiser, son amante utilisa autant ses propres doigts qu'un peigne. Cette chevelure, aujourd'hui, elles y apportèrent un soin tout particulier.
« J'aimerais que tu les coupes toi-même.
- Khāny ?
- Oui ?
- Quelle longueur, exactement ? »
Elle lui montra. Les ciseaux s'apprêtèrent. Et Sylka soupira.
« Non… je suis désolée, je n'y arriverai pas. »
Au regret de Lhāna, Khāny dut s'en charger elle-même. Elle était la mieux placée pour estimer à l'image de celle de Yoko. Lhāna ferma les yeux quand la lame murmura. Les mèches tombèrent.
Restait à poser la couleur. Pour ça au moins, Sylka accepta de l'assister. Avec précaution, mais sans trembler, elle applique ce noir nuit, si rare chez les Vinéens, sur les cheveux clairs ordinaires.
L'opération terminée, Lhāna dévisagea son reflet, toucha sa joue pour s'assurer que c'était bien elle qu'elle contemplait. Khāny l'observa également avec attention, cherchant le résultat de la métamorphose ; Sylka y vit autre chose.
« Ça te donne un air exotique, en fait.
- Je ne me reconnais plus…
- Regarde-moi : tu as toujours les mêmes yeux, le même sourire. Tu es jolie.
- Est-ce que je lui ressemble ?
- Cela fera l'affaire, oui. Merci, Lhāna. »
Sylka se pencha même sur elle pour murmurer :
« C'est formidable de ta part de faire ça.
- Tu as dit que ça ne te plaisait pas de me voir le faire, répondit Lhāna de la même voix basse.
- Mais je t'admire quand même d'avoir osé.
- Ne t'en fais pas pour ça... Les cheveux, ça repousse, » assura-t-elle, autant pour en convaincre son amante qu'elle-même. Et la teinture, aussi, finirait par partir.
« Voilà pour l'apparence… et pour ce qui sera des vêtements ? tu y avais pensé à ça, Khāny ? » taquina Sylka pour alléger un peu l'ambiance.
« On devra se déshabiller ensemble… tu crois qu'on y survivra toutes ?
- Et que personne n'ira croire qu'on cherche à débaucher ton innocente amie ? »
Khāny soupira, embarrassée : « Vous êtes infernales… »
Sylka se rattrapa juste à temps, avant de laisser échapper que c'était la situation des tubes convoyeurs qui devenait vraiment infernale. Ça n'était pas le moment d'insister là-dessus.
De toute façon, Khāny devait partir. Sa présence était exigée ailleurs, et Yoko n'allait plus tarder à arriver à proximité de leur base : elle voulait être pour prendre contact avec elle et l'accueillir.
En attendant l'arrivée de cette fameuse Yoko, Sylka et Lhāna trompèrent leur attente en essayant d'apprivoiser cette nouvelle chevelure. Sylka caressait la nuque de Lhāna, faisant bouffer ses cheveux encore et encore, tentant de leur donner le même volume qu'à la mystérieuse amie Terrienne de Khāny.
« C'est tellement bizarre, d'essayer de te transformer en quelqu'un d'autre… essayer de mimer cette fille que l'on n'a pas encore rencontrée…
- Crois-tu qu'elles sauront jouer notre rôle, elles aussi ? »
Elles pouffèrent. Khāny qui prétendait que non, il n'y avait rien entre elle et sa Terrienne… elles n'y croyaient pas. Mais après tout, si leur amie était timide, mieux valait ne pas trop la brusquer. Et si cette aventure se terminait bien, elles auraient tout loisir de s'y mettre après.
Auteur : ylg
Base : Yoko Tsuno, La Forge de Vulcain
Personnages/Couples : Sylka/Lhāna, Khāny ; indices de Khāny/Yoko
Genre : gen-ish/amoureux/un soupçon de drame
Gradation : PG / K+
Disclaimer : propriété de Roger Leloup, je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Notes : et moi je slashe des persos pires que secondaires qui apparaissent pendant trois cases et demi seulement si je veuuux !
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Nombre de mots : un petit millier
Khāny et Sylka traversèrent le complexe, le cœur battant enfin non plus uniquement d'inquiétude, mais également d'espoir. La technicienne de l'équipe de traçage avec qui Khāny avait sympathisé était formelle : la sphère de son amie Terrienne avait quitté la région de ce monde nommée « Europe » et se rapprochait d'eux. Elles avaient donc un moyen de contrer les projets de Karpan, de sauver et leurs installations et la population humaine des îles environnantes du cataclysme qui les menaçait.
Elles s'empressèrent d'aller rejoindre Lhāna. Il n'y avait rien d'exceptionnel à ce que Sylka vienne interrompre un de ses cycles de repos, ou inversement, mais que Khāny se joigne à elles ? Tant pis pour ce que diront ceux qui les croiseraient ou l'équipe de surveillance, il y avait plus urgent que d'éventuelles rumeurs.
Lhāna, tirée de son sommeil artificiel avant la fin du cycle, écouta leurs explications la mine renfrognée. Leur décision était prise et leur plan mis au point depuis plusieurs cycles déjà, elle ne comptait pas s'y soustraire, quelles que soient les circonstances. Pourtant, sans qu'elle puisse se l'expliquer raisonnablement, elle se prit à rechigner contre.
« N'y a-t-il pas d'autre solution ?
- Non, je pense vraiment avoir cherché toutes les autres options. »
Ni l'une ni l'autre ne s'avancerait pas à suggérer que si Khāny tenait tant à ce que ça soit cette Terrienne précisément qui leur vienne en aide, c'était peut-être par intérêt personnel envers elle. Et quand bien même, quelle importance ? Après tout, ses arguments étaient convaincants ; elles avaient cherché tous les moyens d'aller fermer la vanne elles-mêmes : impossible, tout était trop surveillé. Elles avaient besoin de plaques d'identification pour accéder à cette zone et ces mêmes plaques les feraient immédiatement repérer. Il leur fallait un leurre. Quant à cette fille, c'était sa planète qui est menacée : elle chercherait encore plus que les Vinéennes à protéger cet endroit. Et étrangère à leur société, elle n'hésiterait pas à en bouleverser l'organisation pour cela s'il le fallait et on l'en excuserait.
Et pour la guider, la présence de Khāny à ses côtés serait nécessaire : elle agirait plus facilement avec quelqu'un en qui elle avait confiance qu'avec une inconnue, même recommandée par une amie. Son raisonnement se tenait.
Juste avant de passer à l'acte toutefois, Lhāna s'arrêta, pour s'adresser à Sylka :
« M'aimeras-tu toujours, après ?
- Bien sûr.
- Tu hésites.
- Je suis égoïste. Je n'ai pas envie de sacrifier ainsi tes cheveux.
- Nous avons promis. »
Khāny détourna le regard de ses deux amies. Ça avait beau être un geste dérisoire qu'elle demandait, elle se rendit compte qu'elle exigeait beaucoup de ses amies… Elle garda le silence, les laissant s'y faire.
Elles savaient qu'elles ne pouvaient vraiment pas laisser tomber. Pour leurs installations, pour ce coin de Terre, elles devaient le faire. Quelque chose d'aussi futile qu'une coupe de cheveux ne pouvait pas se mettre en travers de leur projet.
« Avant que je les coupe… tu veux bien t'en occuper une dernière fois ? »
Grimer Lhāna en Yoko impliquait défaire sa coiffure complexe. Elle demandait là à Sylka, une dernière fois avant que cela devienne impossible pour longtemps, de démêler ses cheveux, lisser les mèches laissées ondulées par les tresses. Pour les apprivoiser, son amante utilisa autant ses propres doigts qu'un peigne. Cette chevelure, aujourd'hui, elles y apportèrent un soin tout particulier.
« J'aimerais que tu les coupes toi-même.
- Khāny ?
- Oui ?
- Quelle longueur, exactement ? »
Elle lui montra. Les ciseaux s'apprêtèrent. Et Sylka soupira.
« Non… je suis désolée, je n'y arriverai pas. »
Au regret de Lhāna, Khāny dut s'en charger elle-même. Elle était la mieux placée pour estimer à l'image de celle de Yoko. Lhāna ferma les yeux quand la lame murmura. Les mèches tombèrent.
Restait à poser la couleur. Pour ça au moins, Sylka accepta de l'assister. Avec précaution, mais sans trembler, elle applique ce noir nuit, si rare chez les Vinéens, sur les cheveux clairs ordinaires.
L'opération terminée, Lhāna dévisagea son reflet, toucha sa joue pour s'assurer que c'était bien elle qu'elle contemplait. Khāny l'observa également avec attention, cherchant le résultat de la métamorphose ; Sylka y vit autre chose.
« Ça te donne un air exotique, en fait.
- Je ne me reconnais plus…
- Regarde-moi : tu as toujours les mêmes yeux, le même sourire. Tu es jolie.
- Est-ce que je lui ressemble ?
- Cela fera l'affaire, oui. Merci, Lhāna. »
Sylka se pencha même sur elle pour murmurer :
« C'est formidable de ta part de faire ça.
- Tu as dit que ça ne te plaisait pas de me voir le faire, répondit Lhāna de la même voix basse.
- Mais je t'admire quand même d'avoir osé.
- Ne t'en fais pas pour ça... Les cheveux, ça repousse, » assura-t-elle, autant pour en convaincre son amante qu'elle-même. Et la teinture, aussi, finirait par partir.
« Voilà pour l'apparence… et pour ce qui sera des vêtements ? tu y avais pensé à ça, Khāny ? » taquina Sylka pour alléger un peu l'ambiance.
« On devra se déshabiller ensemble… tu crois qu'on y survivra toutes ?
- Et que personne n'ira croire qu'on cherche à débaucher ton innocente amie ? »
Khāny soupira, embarrassée : « Vous êtes infernales… »
Sylka se rattrapa juste à temps, avant de laisser échapper que c'était la situation des tubes convoyeurs qui devenait vraiment infernale. Ça n'était pas le moment d'insister là-dessus.
De toute façon, Khāny devait partir. Sa présence était exigée ailleurs, et Yoko n'allait plus tarder à arriver à proximité de leur base : elle voulait être pour prendre contact avec elle et l'accueillir.
En attendant l'arrivée de cette fameuse Yoko, Sylka et Lhāna trompèrent leur attente en essayant d'apprivoiser cette nouvelle chevelure. Sylka caressait la nuque de Lhāna, faisant bouffer ses cheveux encore et encore, tentant de leur donner le même volume qu'à la mystérieuse amie Terrienne de Khāny.
« C'est tellement bizarre, d'essayer de te transformer en quelqu'un d'autre… essayer de mimer cette fille que l'on n'a pas encore rencontrée…
- Crois-tu qu'elles sauront jouer notre rôle, elles aussi ? »
Elles pouffèrent. Khāny qui prétendait que non, il n'y avait rien entre elle et sa Terrienne… elles n'y croyaient pas. Mais après tout, si leur amie était timide, mieux valait ne pas trop la brusquer. Et si cette aventure se terminait bien, elles auraient tout loisir de s'y mettre après.