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Titre : Ces fois où il faut être responsable de tout...
Auteur :
ylg
Base : FullMetal Alchemist, manga
Personnages : Alex Louis Armstorng, Denny Brosch (/Maria Ross)
Genre : gen-ish/un peu loseux/un poil angsteux
Gradation : PG / K+
Disclaimer : propriété d'Arakawa Hiromu, Squeenix, Bones ; je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Thème #26, « mort de faim » pour
30morts
Continuité/Spoil éventuel : tomes 9-10
Note : dans la scanlation anglo-américaine que j'avais lue longtemps avec la traduction française officielle, il n'était pas question seulement de « s'inquiéter beaucoup » pour Maria, mais carrément d'être tombé en dépression à cause d'elle. Ça avait plus de saveur, non ?
Nombre de mots : 700
***
L'on dit souvent d'un bon officier supérieur qu'il est comme un père pour ses subordonnés.
Le Major Alex Louis Armstrong a ses doutes sur le bien-fondé de cet adage. En ce qui le concerne, son propre père a peu mis la main à son éducation. Les choses de la petite enfance étaient à la charge de nourrices – mais bien sûr, quoi qu'en disent les sergents-instructeurs des camps d'entraînement, les jeunes recrues qui arrivent là ne sont plus des nourrissons mais déjà bien des hommes. L'éducation scolaire de base, de même, fut à la charge de précepteurs. Père, et les oncles, et les cousins plus âgés, lui ont transmis des valeurs et du savoir complètement annexe dans les disciplines les plus diverses, et les grandes leçons de vie, il ne les leur doit pas toutes. Il a conscience aussi que ça ne se passe pas ainsi dans toutes les familles et qu'il est plutôt une exception.
Enfin, pour en revenir aux hommes sous ses ordres : non, il ne se voit pas comme leur père. D'autant que, avec sa carrière au point mort depuis son retour déshonoré d'Ishval, ses subordonnés sont à peine plus jeunes que lui. Ses propres supérieurs n'ont pas assez confiance en lui pour lui confier des éléments prometteurs, et il soupçonne qu'il se retrouve avec un lot de ratés, plus que ses collègues. Ou au moins d'éléments indésirables.
Loin de lui pourtant l'idée de porter un jugement si dur sur ses propres hommes ! Il croit en leur potentiel. Mais il croit aussi que tout le monde ne partage pas son optimisme et son indulgence.
Peut-être se met-il là des œillères pour ne pas voir leurs défauts. Il n'en est pas certain lui-même.
Bref.
Pour en finir avec cette histoire de jouer les paternels...
L'affaire « Maria Ross » a durement secoué toute leur équipe, qu'il croyait unie comme une famille soudée. L'épreuve a révélé des tensions entre leurs différents membres qu'il aurait préféré ne pas voir. Et lui-même a eu tant de mal à y faire face, à cette perte brutale ! D'accord, d'accord : ils sont des soldats et savent qu'ils sont appelés à risquer leur vie et à probablement mourir de mort violente et prématurée. Mais disparaître ainsi, de façon aussi indigne, et non pas glorieusement au combat, non ! Ça lui semble complètement absurde que n'importe lequel de ses hommes disparaisse avant lui. Dans l'ordre des choses, il aurait dû être le premier à partir.
Ajoutez à cela, son petit sergent Brosch qui ne surmonte pas du tout l'épreuve. Il se traîne sans tonus, visage pâle, traits tirés, yeux rougis et cernés. Ses performances s'en ressentent. Il semble toujours absent, ne participe plus que le strict minimum à la vie de l'équipe.
Alex doit le prendre à part plusieurs fois, d'abord doucement, pour lui faire savoir qu'ils sont là pour se soutenir mutuellement, ensuite plus durement pour lui remonter un peu les bretelles et lui adjoindre de se reprendre. Denny fait de son mieux, mais le cœur n'y est vraiment pas.
Il doit même, à l'heure de la pause-déjeuner, le traîner au mess et presque le forcer à manger. Le pauvre garçon, tout à son chagrin, a perdu l'appétit.
« Mais vous laisser mourir de faim ne vous mènera nulle part ! Et sûrement pas à la rejoindre. Alors faites-moi plaisir et remplumez-vous un peu. »
Denny a aussi perdu le sommeil, mais à ça Alex ne peut apporter aucun remède. Il a bien proposé, tout en sachant très bien qu'il n'y avait aucun moyen pour que ça soit pris au sérieux, de lui chanter des berceuses le soir pour l'aider à s'endormir. Le résultat a toutefois été immédiat : une étincelle s'est rallumée dans le regard de Denny, et il a promptement pris sur lui de reprendre de façon intensive son entraînement. Alex pourrait même dire qu'il s'est carapaté en quatrième vitesse vers le terrain, comme s'il s'était rappelé à quel point il était urgent de rectifier sa condition physique.
Bien, bien.
Son rétablissement miracle l'a bien surpris, mais néanmoins rassuré. Non, il ne se voyait pas vraiment prendre sur lui et avoir à le nourrir à la cuillère.
Auteur :
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Base : FullMetal Alchemist, manga
Personnages : Alex Louis Armstorng, Denny Brosch (/Maria Ross)
Genre : gen-ish/un peu loseux/un poil angsteux
Gradation : PG / K+
Disclaimer : propriété d'Arakawa Hiromu, Squeenix, Bones ; je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Thème #26, « mort de faim » pour
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Continuité/Spoil éventuel : tomes 9-10
Note : dans la scanlation anglo-américaine que j'avais lue longtemps avec la traduction française officielle, il n'était pas question seulement de « s'inquiéter beaucoup » pour Maria, mais carrément d'être tombé en dépression à cause d'elle. Ça avait plus de saveur, non ?
Nombre de mots : 700
L'on dit souvent d'un bon officier supérieur qu'il est comme un père pour ses subordonnés.
Le Major Alex Louis Armstrong a ses doutes sur le bien-fondé de cet adage. En ce qui le concerne, son propre père a peu mis la main à son éducation. Les choses de la petite enfance étaient à la charge de nourrices – mais bien sûr, quoi qu'en disent les sergents-instructeurs des camps d'entraînement, les jeunes recrues qui arrivent là ne sont plus des nourrissons mais déjà bien des hommes. L'éducation scolaire de base, de même, fut à la charge de précepteurs. Père, et les oncles, et les cousins plus âgés, lui ont transmis des valeurs et du savoir complètement annexe dans les disciplines les plus diverses, et les grandes leçons de vie, il ne les leur doit pas toutes. Il a conscience aussi que ça ne se passe pas ainsi dans toutes les familles et qu'il est plutôt une exception.
Enfin, pour en revenir aux hommes sous ses ordres : non, il ne se voit pas comme leur père. D'autant que, avec sa carrière au point mort depuis son retour déshonoré d'Ishval, ses subordonnés sont à peine plus jeunes que lui. Ses propres supérieurs n'ont pas assez confiance en lui pour lui confier des éléments prometteurs, et il soupçonne qu'il se retrouve avec un lot de ratés, plus que ses collègues. Ou au moins d'éléments indésirables.
Loin de lui pourtant l'idée de porter un jugement si dur sur ses propres hommes ! Il croit en leur potentiel. Mais il croit aussi que tout le monde ne partage pas son optimisme et son indulgence.
Peut-être se met-il là des œillères pour ne pas voir leurs défauts. Il n'en est pas certain lui-même.
Bref.
Pour en finir avec cette histoire de jouer les paternels...
L'affaire « Maria Ross » a durement secoué toute leur équipe, qu'il croyait unie comme une famille soudée. L'épreuve a révélé des tensions entre leurs différents membres qu'il aurait préféré ne pas voir. Et lui-même a eu tant de mal à y faire face, à cette perte brutale ! D'accord, d'accord : ils sont des soldats et savent qu'ils sont appelés à risquer leur vie et à probablement mourir de mort violente et prématurée. Mais disparaître ainsi, de façon aussi indigne, et non pas glorieusement au combat, non ! Ça lui semble complètement absurde que n'importe lequel de ses hommes disparaisse avant lui. Dans l'ordre des choses, il aurait dû être le premier à partir.
Ajoutez à cela, son petit sergent Brosch qui ne surmonte pas du tout l'épreuve. Il se traîne sans tonus, visage pâle, traits tirés, yeux rougis et cernés. Ses performances s'en ressentent. Il semble toujours absent, ne participe plus que le strict minimum à la vie de l'équipe.
Alex doit le prendre à part plusieurs fois, d'abord doucement, pour lui faire savoir qu'ils sont là pour se soutenir mutuellement, ensuite plus durement pour lui remonter un peu les bretelles et lui adjoindre de se reprendre. Denny fait de son mieux, mais le cœur n'y est vraiment pas.
Il doit même, à l'heure de la pause-déjeuner, le traîner au mess et presque le forcer à manger. Le pauvre garçon, tout à son chagrin, a perdu l'appétit.
« Mais vous laisser mourir de faim ne vous mènera nulle part ! Et sûrement pas à la rejoindre. Alors faites-moi plaisir et remplumez-vous un peu. »
Denny a aussi perdu le sommeil, mais à ça Alex ne peut apporter aucun remède. Il a bien proposé, tout en sachant très bien qu'il n'y avait aucun moyen pour que ça soit pris au sérieux, de lui chanter des berceuses le soir pour l'aider à s'endormir. Le résultat a toutefois été immédiat : une étincelle s'est rallumée dans le regard de Denny, et il a promptement pris sur lui de reprendre de façon intensive son entraînement. Alex pourrait même dire qu'il s'est carapaté en quatrième vitesse vers le terrain, comme s'il s'était rappelé à quel point il était urgent de rectifier sa condition physique.
Bien, bien.
Son rétablissement miracle l'a bien surpris, mais néanmoins rassuré. Non, il ne se voyait pas vraiment prendre sur lui et avoir à le nourrir à la cuillère.