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glyfictag manquant : pour Lan-Fan
Titre : Pièces à remplacer
Auteur :![[livejournal.com profile]](https://www.dreamwidth.org/img/external/lj-userinfo.gif)
ylg/malurette
Base : FullMetal Alchemist, manga
Personnages/Couple : Paninya & Lan-Fan
Genre : gen-ish/un peu hurt/comfort ?
Gradation : PG / K+
Légalité : propriété d’Arakawa Hiromu, je ne cherche ni à en tirer profit ni à manquer de respect.
Thèmes #02 « Dis donc, toi ! » d’après![[livejournal.com profile]](https://www.dreamwidth.org/img/external/lj-community.gif)
yuri_a_tt_prix
+ « l’éclat de l’acier » d’après6variations
Nombre de mots : 1350
Continuité/Spoil éventuel : entre les tomes… 9 et 20, peut-être ? je ne sais plus…
***
Pour restaurer son bras on a recommandé à Lan-Fan un mécanicien de Rush Valley. Alors qu’elle attend son rendez-vous, un peu perdue au milieu de l’agitation, une voix l’interpelle.
« Hey toi. Oui, la jolie brune au teint clair. »
Lan-Fan hésite à répondre, surprise. Elle n’est pas sûre de comprendre: elle ne parle pas encore très bien l’amestrin, le ton gouailleur et le léger accent la surprenne. Et puis qu’on s’adresse à elle comme ça ? Pourtant oui c’est bien à elle.
« Tu es là pour quoi ? » s’enquiert une voix inconnue.
Le mouvement qui la fait se tourner vers la voix met en évidence son profil. Une petite brune l’observe avec attention. Un éclair de reconnaissance lui traverse les yeux quand leurs regards se croisent.
« Aaah. Juste un bras ? »
Lan-Fan hausse son épaule valide avant de répondre, d’un ton volontairement neutre,
« Juste c’est déjà beaucoup. »
La fille retrousse son pantalon et exhibe sa paire de mécaniques.
« Sans doute. Mais je ne me plains pas des miennes, hein, explique-t-elle. Elles fonctionnent ensemble comme un tout. C’est peut-être plus facile qu’un seul côté. »
Et elle enchaîne sur le sujet,
« J’ai déjà rencontré un gars qui avait un bras et une jambe, des côtés opposé. Ça, ça doit être dur. »
Lan-Fan acquiesce, prudemment. Elle n’ose pas demander depuis quand cette inconnue qui lui parle comme si elles étaient complices, possède ses propres mécaniques, comment elle s’y est faite. Elle, elle est encore par moments dans le déni de sa situation. Depuis son amputation elle ne s’y est pas encore faite et sait qu’elle a absolument besoin d’un bras qui bouge, et le plus vite possible.
Qu’on puisse en parler avec tant de légèreté, ça la perturbe. Surtout que l’inconnue poursuit sans remarquer son trouble.
« Et puis c’est tellement mieux avec. J’ai fait, sans, et c’était bien nul. »
La blessure est encore fraîche, dans son corps et dans son esprit. Elle ne veut pas apprendre à vivre sans bras mais passer directement au métal. Elle l’attend même avec impatience.
« C’est ta première prothèse ?
- Oui…
- Oh. Alors c’est bien que tu n’affrontes pas ça complètement seule. Tu veux que je reste avec toi ? Je m’appelle Paninya, au fait. Toi ? »
Avec un temps de retard, Lan-Fan énonce son nom. Après, Paninya fait un effort pour parler avec des mots courants et bien articulés, mais ça ne suffit pas encore à ce que Lan-Fan comprenne ses explications.
Elle suit les étapes avec appréhensions. Elle ne comprend rien à ce qui se passe, mais observe quand même attentivement le mécanicien tourner la pièce.
Les reflets du feu jouant sur le métal au cœur de la forge la fascinent. Difficile à croire que ça va devenir partie de son corps !
Paninya reconnaît que c’est impressionnant et essaie de la rassurer :
« Mais si. Et tu es dans le bon état d’esprit pour t’y habituer. Tu sais, si tu veux tellement ce nouveau bras fonctionnel ? Dès que tu commenceras à pouvoir le bouger ça ira mieux. »
En attendant le bras n’est pas à elle. Le mécanicien a encore à finir de l’usiner avant de pouvoir le monter sur son part. Et il fait son travail consciencieusement sans rien bâcler, malgré le souhait de sa cliente d’aller au plus vite.
L’acier de son futur bras, poli, brille si fort ! Il inclut d’ailleurs une arme tranchante et la lame reçoit autant de soin que les articulations ou les renforts.
Lan-Fan admire le tranchant mais s’inquiète de l’aspect qu’il présente pour l’instant : il faudra cacher cet éclat, qui la trahirait en situation de combat. Imaginez qu’elle se cache dans le noir et qu’une étincelle, un reflet se prenne dessus…
Elle hésite un peu sur les mots pour faire part de ses craintes mais Paninya les comprend et les traduit pour le mécanicien. Après, elle la regarde avec encore plus d’attention qu’avant.
« Moi aussi j’ai une lame, dans une jambe, confie-t-elle. Et une couleuvrine dans l’autre. »
Lan-Fan ne comprend pas et Paninya lui montre, avec prudence. Comme un secret. Quelque chose qu’elle ne partagerait pas avec n’importe qui et Lan-Fan se sent toute gênée.
« Arme à feu ?
- Oui. »
Ça la laisse songeuse. C’est tentant mais difficile à inclure dans un bras… Lan-Fan se sent même un peu envieuse. Enfin, elle ne souhaite pas remplacer exprès tous ses membres parce que des trucs artificiels, mais le fait de pouvoir apporter une spécialisation à sa prothèse, l’idée de pouvoir améliorer autant que possible sa situation la console un peu.
Y penser lui donne le vertige. Elle a encore du mal à s’y faire. Pourtant, ça devient de plus en plus réel.
« Mon bras devient une arme. Je ne pourrai plus toucher à mains nues…
- Toucher qui ? quoi ?
- Des gens.
- Qu’est-ce que tu racontes ? Bon moi j’ai deux mains de chair, tu vas peut-être penser que ça ne compte pas. Alors prends ça dans l’autre sens. Tu crois que personne ne voudra toucher son bras ? tenir ta main ?
- Oui… »
Lan-Fan se renferme et ne remarque même pas l’air tout déçu que prend Paninya à l’entendre.
Elle n’est pas faite pour être touchée de toute façon, pense Lan-Fan. Elle est dévouée à son maître. Elle est déjà arme en elle-même, un outil. Pas exactement une servante et pas une personne à part entière. Elle est un soldat de l’ombre.
« Pas faite pour toucher. Pas faite pour aimer, » murmure-t-elle.
Paninya touche doucement, du bout du doigt, son poignet. Sa main de chair, celle qu’il lui reste.
« Essaie.
- Quoi ?
- En attendant d’avoir ton bras. Te rendre compte de ce que ça fait sur quelqu’un d’autre. Enfin je ne veux pas te faire peur, mais… Refuserais-tu de toucher des jambes d’acier ? »
Paninya déplace sa jambe et le mouvement accroche la lumière. L’acier est lisse. Un doigt prudent le trouve tiède. La caresse d’une main, doux. Ça n’a plus l’air si lourd, si dur. C’est très étrange. Ça n’est pas un corps humain. Ça n’est pas une arme non plus. C’est quelque chose d’entièrement nouveau et Lan-Fan frissonne.
Pas de dégoût, ça non. Mais de surprise ?
Paninya lui sourit, pas ennuyée pour deux sous par sa réaction. Avec bienveillance. Une grande sœur prête à la guider. Une inconnue qui pourrait déjà devenir une amie. Chose qu’elle n’a jamais eue avant. Chose qu’elle n’est pas censée avoir. Mais il arrive tellement de bouleversement, depuis qu’elle a perdu ce bras et il semble qu’il risque de s’en produire encore tant d’ici à ce qu’il soit parfaitement remplacé !
Lan-Fan est prisonnière de son destin, de sa fonction de garde du Clan Yao. Et cette Paninya, à côté, semble libre comme l’air en plein soleil. Bon, elle est toujours attachée au sol pour la maintenance.
Mais elle lui promet, sans rien attendre en retour, d’être à la fois point d’ancrage auquel s’appuyer et souffle d’évasion pour supporter cette étape difficile. Comme ça. La chose la plus naturelle du monde et Lan-Fan ressent tout à coup un manque terrible dans sa vie, bien plus que de son bras perdu.
« S’il te plaît, » demande simplement Lan-Fan en posant sa main sur le genou de Paninya.
« Bien sûr, » répond-elle tout aussi simplement en ajoutant sa propre main sur la sienne.
Titre : Pièces à remplacer
Auteur :
ylg/maluretteBase : FullMetal Alchemist, manga
Personnages/Couple : Paninya & Lan-Fan
Genre : gen-ish/un peu hurt/comfort ?
Gradation : PG / K+
Légalité : propriété d’Arakawa Hiromu, je ne cherche ni à en tirer profit ni à manquer de respect.
Thèmes #02 « Dis donc, toi ! » d’après
yuri_a_tt_prix+ « l’éclat de l’acier » d’après
6variationsNombre de mots : 1350
Continuité/Spoil éventuel : entre les tomes… 9 et 20, peut-être ? je ne sais plus…
Pour restaurer son bras on a recommandé à Lan-Fan un mécanicien de Rush Valley. Alors qu’elle attend son rendez-vous, un peu perdue au milieu de l’agitation, une voix l’interpelle.
« Hey toi. Oui, la jolie brune au teint clair. »
Lan-Fan hésite à répondre, surprise. Elle n’est pas sûre de comprendre: elle ne parle pas encore très bien l’amestrin, le ton gouailleur et le léger accent la surprenne. Et puis qu’on s’adresse à elle comme ça ? Pourtant oui c’est bien à elle.
« Tu es là pour quoi ? » s’enquiert une voix inconnue.
Le mouvement qui la fait se tourner vers la voix met en évidence son profil. Une petite brune l’observe avec attention. Un éclair de reconnaissance lui traverse les yeux quand leurs regards se croisent.
« Aaah. Juste un bras ? »
Lan-Fan hausse son épaule valide avant de répondre, d’un ton volontairement neutre,
« Juste c’est déjà beaucoup. »
La fille retrousse son pantalon et exhibe sa paire de mécaniques.
« Sans doute. Mais je ne me plains pas des miennes, hein, explique-t-elle. Elles fonctionnent ensemble comme un tout. C’est peut-être plus facile qu’un seul côté. »
Et elle enchaîne sur le sujet,
« J’ai déjà rencontré un gars qui avait un bras et une jambe, des côtés opposé. Ça, ça doit être dur. »
Lan-Fan acquiesce, prudemment. Elle n’ose pas demander depuis quand cette inconnue qui lui parle comme si elles étaient complices, possède ses propres mécaniques, comment elle s’y est faite. Elle, elle est encore par moments dans le déni de sa situation. Depuis son amputation elle ne s’y est pas encore faite et sait qu’elle a absolument besoin d’un bras qui bouge, et le plus vite possible.
Qu’on puisse en parler avec tant de légèreté, ça la perturbe. Surtout que l’inconnue poursuit sans remarquer son trouble.
« Et puis c’est tellement mieux avec. J’ai fait, sans, et c’était bien nul. »
La blessure est encore fraîche, dans son corps et dans son esprit. Elle ne veut pas apprendre à vivre sans bras mais passer directement au métal. Elle l’attend même avec impatience.
« C’est ta première prothèse ?
- Oui…
- Oh. Alors c’est bien que tu n’affrontes pas ça complètement seule. Tu veux que je reste avec toi ? Je m’appelle Paninya, au fait. Toi ? »
Avec un temps de retard, Lan-Fan énonce son nom. Après, Paninya fait un effort pour parler avec des mots courants et bien articulés, mais ça ne suffit pas encore à ce que Lan-Fan comprenne ses explications.
Elle suit les étapes avec appréhensions. Elle ne comprend rien à ce qui se passe, mais observe quand même attentivement le mécanicien tourner la pièce.
Les reflets du feu jouant sur le métal au cœur de la forge la fascinent. Difficile à croire que ça va devenir partie de son corps !
Paninya reconnaît que c’est impressionnant et essaie de la rassurer :
« Mais si. Et tu es dans le bon état d’esprit pour t’y habituer. Tu sais, si tu veux tellement ce nouveau bras fonctionnel ? Dès que tu commenceras à pouvoir le bouger ça ira mieux. »
En attendant le bras n’est pas à elle. Le mécanicien a encore à finir de l’usiner avant de pouvoir le monter sur son part. Et il fait son travail consciencieusement sans rien bâcler, malgré le souhait de sa cliente d’aller au plus vite.
L’acier de son futur bras, poli, brille si fort ! Il inclut d’ailleurs une arme tranchante et la lame reçoit autant de soin que les articulations ou les renforts.
Lan-Fan admire le tranchant mais s’inquiète de l’aspect qu’il présente pour l’instant : il faudra cacher cet éclat, qui la trahirait en situation de combat. Imaginez qu’elle se cache dans le noir et qu’une étincelle, un reflet se prenne dessus…
Elle hésite un peu sur les mots pour faire part de ses craintes mais Paninya les comprend et les traduit pour le mécanicien. Après, elle la regarde avec encore plus d’attention qu’avant.
« Moi aussi j’ai une lame, dans une jambe, confie-t-elle. Et une couleuvrine dans l’autre. »
Lan-Fan ne comprend pas et Paninya lui montre, avec prudence. Comme un secret. Quelque chose qu’elle ne partagerait pas avec n’importe qui et Lan-Fan se sent toute gênée.
« Arme à feu ?
- Oui. »
Ça la laisse songeuse. C’est tentant mais difficile à inclure dans un bras… Lan-Fan se sent même un peu envieuse. Enfin, elle ne souhaite pas remplacer exprès tous ses membres parce que des trucs artificiels, mais le fait de pouvoir apporter une spécialisation à sa prothèse, l’idée de pouvoir améliorer autant que possible sa situation la console un peu.
Y penser lui donne le vertige. Elle a encore du mal à s’y faire. Pourtant, ça devient de plus en plus réel.
« Mon bras devient une arme. Je ne pourrai plus toucher à mains nues…
- Toucher qui ? quoi ?
- Des gens.
- Qu’est-ce que tu racontes ? Bon moi j’ai deux mains de chair, tu vas peut-être penser que ça ne compte pas. Alors prends ça dans l’autre sens. Tu crois que personne ne voudra toucher son bras ? tenir ta main ?
- Oui… »
Lan-Fan se renferme et ne remarque même pas l’air tout déçu que prend Paninya à l’entendre.
Elle n’est pas faite pour être touchée de toute façon, pense Lan-Fan. Elle est dévouée à son maître. Elle est déjà arme en elle-même, un outil. Pas exactement une servante et pas une personne à part entière. Elle est un soldat de l’ombre.
« Pas faite pour toucher. Pas faite pour aimer, » murmure-t-elle.
Paninya touche doucement, du bout du doigt, son poignet. Sa main de chair, celle qu’il lui reste.
« Essaie.
- Quoi ?
- En attendant d’avoir ton bras. Te rendre compte de ce que ça fait sur quelqu’un d’autre. Enfin je ne veux pas te faire peur, mais… Refuserais-tu de toucher des jambes d’acier ? »
Paninya déplace sa jambe et le mouvement accroche la lumière. L’acier est lisse. Un doigt prudent le trouve tiède. La caresse d’une main, doux. Ça n’a plus l’air si lourd, si dur. C’est très étrange. Ça n’est pas un corps humain. Ça n’est pas une arme non plus. C’est quelque chose d’entièrement nouveau et Lan-Fan frissonne.
Pas de dégoût, ça non. Mais de surprise ?
Paninya lui sourit, pas ennuyée pour deux sous par sa réaction. Avec bienveillance. Une grande sœur prête à la guider. Une inconnue qui pourrait déjà devenir une amie. Chose qu’elle n’a jamais eue avant. Chose qu’elle n’est pas censée avoir. Mais il arrive tellement de bouleversement, depuis qu’elle a perdu ce bras et il semble qu’il risque de s’en produire encore tant d’ici à ce qu’il soit parfaitement remplacé !
Lan-Fan est prisonnière de son destin, de sa fonction de garde du Clan Yao. Et cette Paninya, à côté, semble libre comme l’air en plein soleil. Bon, elle est toujours attachée au sol pour la maintenance.
Mais elle lui promet, sans rien attendre en retour, d’être à la fois point d’ancrage auquel s’appuyer et souffle d’évasion pour supporter cette étape difficile. Comme ça. La chose la plus naturelle du monde et Lan-Fan ressent tout à coup un manque terrible dans sa vie, bien plus que de son bras perdu.
« S’il te plaît, » demande simplement Lan-Fan en posant sa main sur le genou de Paninya.
« Bien sûr, » répond-elle tout aussi simplement en ajoutant sa propre main sur la sienne.
no subject
Date: 2013-02-04 05:22 pm (UTC)no subject
Date: 2013-02-04 07:40 pm (UTC)Et moi qui craignais d'être en train de refaire toujours un peu la même chose avec mes fics FMA...
no subject
Date: 2013-02-05 10:44 am (UTC)