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Titre : L’angoisse de la page blanche
Auteur :
ylg
Base : FullMetal Alchemist
Personnage : Scieszka
Genre : drama
Gradation : PG / K+
Légalité : propriété d’Arakawa Hiromu, Squeenix, Bones ; je ne cherche ni à en tirer profit ni à manquer de respect.
Thème : 2#36, « Dans et sans en blanc » pour
52_saveurs
Nombre de mots : 555
**
Devant elle, une page blanche. Une page à remplir. En elle, le souvenir des mots. Ils se bousculent pour sortir, il faut les dompter pour les aligner soigneusement sur le papier blanc. Si elle va trop vite, elle va perdre le fil de sa pensée. Elle a cette immense page blanche à réécrire et les mots dansent sous la plume.
Il y a tant, tant, tant à faire. la page blanche est un océan qui avale ses mots aussi vite qu’elle les trace. Elle n’est jamais finie. Il y a tant de mots à écrire, tant de pages à refaire ! La page blanche se démultiplie, s’agrandit démesurément.
Le monde n’est plus qu’une immense page blanche qu’il faut qu’elle remplisse. Son esprit n’est plus qu’un réservoir de mots en désordre, qui veulent tous être écrits à la fois. Les pages dans sa mémoire s’affrontent et se mélangent, les mots se mêlent et ne veulent plus rien dire.
Mais elle continue à écrire, il le faut, elle le doit. La page blanche n’est jamais satisfaite, elle en redemande toujours. Et après elle, il y en aura encore une, et encore une autre. Tout aussi interminables, à n’en pas douter. Elle part à la dérive sur une mer de pages blanches, la page où elle écrit un radeau au milieu de la perdition des mots.
Ce qu’elle trace sur le papier, elle ne le comprend plus, mais tant pis, il faut qu’elle écrive tout ce dont elle se souvient, même si elle n’y entend rien. Il faut qu’elle remplisse cette page vide, vide, vide.
Cette tâche l’engloutit entièrement. Elle ne peut plus faire que ça.
Si elle ne remplit pas cette page blanche de mots, la feuille de papier va continuer à grandir. Les dossiers en retard s’accumulent. les pages blanches qui attendent qu’elle les écrive l’entourent, la pressent. La mer devient houleuse, les piles menacent de la submerger.
Pages sans mots, mots sans pages, tout s’embrouille. il faut qu’elle écrive, encore, plus vite, pas assez de temps pour tous les mots, lequel d’abord, quel mot, quelle page ?
Les pages blanches la recouvrent, l’étouffent. elle se noie dans la blancheur de la page tout autour, les mots dans sa tête qui ne peuvent s’écrire brouillent sa pensée. Jusqu’à ce que tout se referme sur elle. fini. trop tard. La page blanche va gagner…
Les livres s’effondrent sur elle, l’ensevelissent. ça y est, ce qu’elle a tant redouté est arrivé, elle va mourir étouffée sous des tonnes de savoir qu’elle n’a pas encore assimilé ! et elle n’a pas fini sa page, pas fini, pas..
Elle repousse les livres qui lui sont tombés dessus, se débat. Une nouvelle pile dégringole de son lit. Les livres tombent cette fois sur le plancher, renversés d’un coup de pied.
Elle se redresse, contemplant, effarée, le spectacle familier de sa chambre, les livres partout, sur la table de chevet et jusque sur le coin de son lit. La pénombre du petit jour.
Où est passée la page blanche ?
…au fond d’un rêve. D’un cauchemar.
Rien n’était réel.
Pourtant, elle sait qu’aujourd’hui encore, elle va devoir affronter des milliers de pages sans mot qui attendent qu’elle les recouvre, des milliers de mots sans support qui attendent qu’elle les rematérialise.
Elle soupire, découragée d’avance : ce boulot va me rendre dingue !
Auteur :
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Base : FullMetal Alchemist
Personnage : Scieszka
Genre : drama
Gradation : PG / K+
Légalité : propriété d’Arakawa Hiromu, Squeenix, Bones ; je ne cherche ni à en tirer profit ni à manquer de respect.
Thème : 2#36, « Dans et sans en blanc » pour
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Nombre de mots : 555
Devant elle, une page blanche. Une page à remplir. En elle, le souvenir des mots. Ils se bousculent pour sortir, il faut les dompter pour les aligner soigneusement sur le papier blanc. Si elle va trop vite, elle va perdre le fil de sa pensée. Elle a cette immense page blanche à réécrire et les mots dansent sous la plume.
Il y a tant, tant, tant à faire. la page blanche est un océan qui avale ses mots aussi vite qu’elle les trace. Elle n’est jamais finie. Il y a tant de mots à écrire, tant de pages à refaire ! La page blanche se démultiplie, s’agrandit démesurément.
Le monde n’est plus qu’une immense page blanche qu’il faut qu’elle remplisse. Son esprit n’est plus qu’un réservoir de mots en désordre, qui veulent tous être écrits à la fois. Les pages dans sa mémoire s’affrontent et se mélangent, les mots se mêlent et ne veulent plus rien dire.
Mais elle continue à écrire, il le faut, elle le doit. La page blanche n’est jamais satisfaite, elle en redemande toujours. Et après elle, il y en aura encore une, et encore une autre. Tout aussi interminables, à n’en pas douter. Elle part à la dérive sur une mer de pages blanches, la page où elle écrit un radeau au milieu de la perdition des mots.
Ce qu’elle trace sur le papier, elle ne le comprend plus, mais tant pis, il faut qu’elle écrive tout ce dont elle se souvient, même si elle n’y entend rien. Il faut qu’elle remplisse cette page vide, vide, vide.
Cette tâche l’engloutit entièrement. Elle ne peut plus faire que ça.
Si elle ne remplit pas cette page blanche de mots, la feuille de papier va continuer à grandir. Les dossiers en retard s’accumulent. les pages blanches qui attendent qu’elle les écrive l’entourent, la pressent. La mer devient houleuse, les piles menacent de la submerger.
Pages sans mots, mots sans pages, tout s’embrouille. il faut qu’elle écrive, encore, plus vite, pas assez de temps pour tous les mots, lequel d’abord, quel mot, quelle page ?
Les pages blanches la recouvrent, l’étouffent. elle se noie dans la blancheur de la page tout autour, les mots dans sa tête qui ne peuvent s’écrire brouillent sa pensée. Jusqu’à ce que tout se referme sur elle. fini. trop tard. La page blanche va gagner…
Les livres s’effondrent sur elle, l’ensevelissent. ça y est, ce qu’elle a tant redouté est arrivé, elle va mourir étouffée sous des tonnes de savoir qu’elle n’a pas encore assimilé ! et elle n’a pas fini sa page, pas fini, pas..
Elle repousse les livres qui lui sont tombés dessus, se débat. Une nouvelle pile dégringole de son lit. Les livres tombent cette fois sur le plancher, renversés d’un coup de pied.
Elle se redresse, contemplant, effarée, le spectacle familier de sa chambre, les livres partout, sur la table de chevet et jusque sur le coin de son lit. La pénombre du petit jour.
Où est passée la page blanche ?
…au fond d’un rêve. D’un cauchemar.
Rien n’était réel.
Pourtant, elle sait qu’aujourd’hui encore, elle va devoir affronter des milliers de pages sans mot qui attendent qu’elle les recouvre, des milliers de mots sans support qui attendent qu’elle les rematérialise.
Elle soupire, découragée d’avance : ce boulot va me rendre dingue !
no subject
Date: 2013-04-04 09:57 am (UTC)no subject
Date: 2013-04-05 11:15 am (UTC)